Le champion d’Europe ouvrira la saison à Mayol le vendredi 21 août. Le lendemain, le Stade Français, tenant du Top 14, recevra le promu palois.

Traditionnellement livré lors de l’assemblée générale de la Ligue de rugby, le premier samedi de juillet, le calendrier du Top 14 s’est fait désirer jusqu’à hier après-midi. « Deux éléments ont complexifié son établissement, explique Emmanuel Eschallier, directeur général de la LNR. Le fait que notre finale 2014 ait été décalée de quinze jours (le 13 juin) ne nous a pas permis de commencer avant. Et le calendrier de la Ligue 1, dont certains stades intéressent nos clubs, n’est tombé que le 18 juin au lieu du 25 mai habituellement. »

La LNR a respecté, pour la seconde année d’affilée, les mêmes grands principes : asymétrie du calendrier, avec un minimum de sept journées d’écart entre un match aller et un match retour ; chaque club dispute six ou sept rencontres à domicile à l’aller, sept ou six au retour ; recherche de la plus grande alternance possible domicile-extérieur avec un maximum de quatre séries de matches consécutifs à la maison ou dehors.

BORDEAUX ET TOULON ONT CHOISI LES AFFICHES POUR DÉLOCALISER

Ajoutez-y les demandes de Canal +, le diffuseur, celles des clubs concernant en particulier les délocalisations – treize demandes -, l’absence des internationaux avant et pendant la Coupe du monde, la mobilisation de stades pour l’Euro de football en juin et… vous obtenez un Top 14 qui débute par un choc, sur le papier, le 21 août à 21 heures. C’est en effet Toulon, triple champion d’Europe, qui recevra le Racing 92 pour l’ouverture. Deux clubs évidemment privés de leurs sélectionnés pour le Mondial, mais il fallait bien commencer par quelque chose…

On s’étonnera davantage de la programmation du Paris-Toulon, champion de France contre celui du continent, dès la 3e journée, début septembre. « C’est la rentrée audiovisuelle », précise Emmanuel Eschallier. La L 1 faisant relâche ce week-end -là, Canal + souhaitait légitimement un duel de rugby susceptible d’assurer un prime-time le dimanche, quand bien même les effectifs seront maigrichons.

Pendant les fêtes de fin d’année, on disputera deux journées, comme l’habitude en a été prise. Mais, cette fois, plus d’obligation – contournée – d’observer quatre jours de repos entre les deux matches. « Les différents syndicats ont signé un nouvel accord, stipulant que les jours de repos pourront être étalés sur deux à trois semaines afin que ce soit plus compatible avec la préparation de matches », précise le directeur général de la LNR.

Par ailleurs, on en sait un peu sur des délocalisations. Le RC Toulon devrait ainsi recevoir Clermont (2 avril 2016) et Toulouse (30 avril) au Stade-Vélodrome de Marseille. L’Union Bordeaux-Bègles, championne des affluences la saison passée avec 23 766 spectateurs de moyenne à Chaban-Delmas (et un match à Musard, à Bègles), s’attaque désormais au nouveau stade de Bordeaux, inauguré en mai. L’UBB ne s’en cache pas, qui a publié le calendrier sur son site Internet en précisant qu’il y accueillerait Toulon (9 janvier 2016), Clermont (26 mars) et le Stade Français le 30 avril. « On avait déjà annoncé trois matches au nouveau stade sur la plaquette du club, on n’allait pas attendre pour donner les affiches, confie Laurent Marti, président de l’UBB. Les 9 000 places supplémentaires (42 000 contre 33 000 à Chaban) ne couvrent pas le loyer au nouveau stade. Il va falloir faire beaucoup de VIP pour gagner de l’argent. Et ne pas perdre de temps. »

Source: lequipe.fr