Une déroute Clermontoise qui pose assurément questions

Une déroute Clermontoise qui pose assurément questions

29 novembre 2015 - 13:52

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clermont-toulonJamais de toute son histoire Toulon ne s’était imposé à Clermont bonus à la clé. Le RCT l’a fait, samedi soir (9e journée du championnat), de façon magistrale, mettant sous l’éteignoir une ASM sans réponse face aux défis imposés.

Pour une gifle, c’en est une. Magistrale, totale, presque létale. De celles qui confinent à l’impuissance sinon à l’humiliation. Samedi soir, Clermont n’a pas existé face à une Armada toulonnaise qui n’est pourtant pas au complet, seulement à l’état d’agglomérat d’individualités en construction.

Mais quand la machine varoise va tourner à plein rendement – ce sera peut-être trop tard pour l’Europe dans une poule délicate – on se demande qui pourra alors l’arrêter avec l’apport des Nonu, O’Connell, Halpenny, Guirado, Cooper et quelques autres.

Une déroute qui pose assurément questions…

Pour l’ASM, et c’est peut-être une ébauche d’explication à défaut d’être une excuse valable, on sentait que la tâche s’était singulièrement compliquée en amont même du match avec les forfaits conjugués de James (ischios) et Cudmore (malade), s’ajoutant à celui de Fofana révélé la veille.

Loi des séries ? Après la finale de Champions Cup 2015 à Londres, c’est la deuxième fois que l’ouvreur de 34 ans délivre un no-show face au RCT alors que Cudmore avait dû, ce jour-là, quitter prématurément ses potes sur blessure…

Des craintes rapidement traduites sur le terrain malgré une première pénalité de Parra (3-0, 5e), avec des Clermontois privés de tout : d’imagination en premier lieu, de ballons ensuite, de puissance enfin, face à une 3e ligne toulonnaise souveraine derrière ses bulldozers Vermeulen et Gorgodze. D’abord stupidement sifflé par une minorité (reliquat de sa langue tirée à James en finale de la coupe d’Europe 2013 sur son essai de la gagne), Delon Armitage faisait taire les bileux en signant le premier essai varois (3-7, 16e).

Une première chape de plomb – record de spectateurs mais ambiance nettement en recul cette saisonl avant même les signes du naufrage… – qui trouvait de nouveaux échos à l’aune de la percée de Tuisova (finalement repris par Parra, 29e), et plus encore avant la pause. Sans couverture défensive petit côté, l’ASM prenait un vilain coup de froid, Mitchell servant Escande dans un fauteuil pour un premier break augurant du pire (6-15, 36e). Sans solution, mangée au sol, l’ASM vivait d’expédients malgré un Parra accrocheur.

La sanction la plus dure allait survenir à l’heure de jeu, quand les gros du RCT, piétinant une pelouse mâchée et pas en bien meilleur état que son équipe, venait labourer en conquérant pour un essai de pénalité sous les poteaux. Et savourer ainsi le goût exquis d’un bonus offensif renvoyant Clermont à son rôle de faire-valoir. Et c’est en voulant sauver l’honneur que l’ASM allait se faire crucifier une quatrième fois après la sirène sur un contre de 70 mètres.

Habituellement, à cette époque de l’année, c’est en général Clermont qui dominait Toulon. On ne jurerait pas, sur ce que l’on a vu samedi soir, que l’inverse puisse se produire et que les rôles s’inversent au printemps.

Cette déroute sans précédent porte assurément le germe de questions auxquelles il faudra répondre. En attendant, comme le laboureur auquel le président de Cromières faisait référence cette semaine, il faudra apprendre et répéter la première strophe de la fable de La Fontaine : « Travaillez, prenez de la peine… » Car samedi soir, c’était le fond qui manquait le plus.

Source: lamontagne.fr

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