Très actif dans le jeu, Guilhem Guirado est à créditer d’une bonne performance contre l’Ecosse. Kockott, Slimani, Spedding et Ménini ont eux déçu. Les notes.

Ils ont brillé

Dans le premier quart d’heure de la rencontre, il a rayonné. Lui, c’est Guilhem Guirado. Le talonneur de Toulon était partout, à la pointe du combat, récupérant un ballon au sol, après avoir pourtant raté son premier lancer du match en touche. Auteur d’une superbe passe après contact (15e). Actif en défense (10 plaquages). Autre homme précieux dans ce secteur: Bernard Le Roux. Le Racingman termine meilleur tricolore dans l’exercice (17). Sa puissance a fait du bien, tout comme en touche où il s’est avéré être une solution fiable (3 prises de balle). A l’ouverture, Camille Lopez a rendu une copie propre, même si le joueur a souligné un jeu au pied d’occupation plutôt moyen. Certes, mais il a marqué tous les points des Bleus (15, avec un 5/6 au pied) et n’a pas hésité à varier dans l’animation offensive. S’il est confirmé à ce poste stratégique et dispose de la confiance des Bleus, le Clermontois a vraiment la possibilité de s’installer sur la durée avec le XV de France. Enfin, Mathieu Bastareaud a comme bien souvent fait parler sa puissance. Mais il a surtout réussi à faire jouer derrière lui avec huit passes effectuées, dont quatre après contact. Des stats intéressantes : douze courses, quatre défenseurs battus et deux ballons récupérés.

Au niveau

Peut-être moins en vue qu’à l’accoutumée, Yoann Maestri s’est concentré dans le combat au sol où les Ecossais ont pris le dessus dans le premier acte. Des déblayages appuyés qui ont usé l’adversaire. Onze plaquages mais deux ratés et un en-avant à 3m de l’en-but écossais. Même constat pour Thierry Dusautoir, appliqué en défense (12/12) et dans les rucks (un ballon gratté). Mais un en-avant grossier en fin de partie. S’il manque singulièrement de puissance pour un numéro 8 et ne permet donc pas à son équipe de profiter d’une solution de pénétration, Damien Chouly a été utile en s’avouant mobile (9 courses), en récupérant deux munitions au sol et chipant un ballon en touche. Peu servis, les ailiers Teddy Thomas et Yoann Huget ont pourtant réussi à semer la zizanie. Thomas a franchi une fois, éliminé deux défenseurs et effectué trois passes après contact. Huget, lui, a battu quatre Ecossais, compte un franchissement et trois passes après contact mais a gâché la plus belle occasion des Bleus (72e). Le centre Wesley Fofana a été sur courant alternatif, tentant souvent mais oubliant de jouer avec ses partenaires. A noter les entrées plutôt intéressantes de Benjamin Kayser, disponible, et Eddy Ben Arous, très mobile mais chahuté quelque peu en mêlée fermée.

Ils ont déçu

Réputé comme le meilleur droitier du Top 14, Rabah Slimani n’a jamais eu l’occasion de s’illustrer avec très peu de mêlées disputées. Et sur les rares ordonnées, il n’a guère été à son avantage. En défense, le Parisien a mordu avec naïveté à une feinte de Hogg. Son compère, en première ligne, Alexandre Ménini, n’a pas non plus brillé. Pénalisé sur la première mêlée du match, son abattage en défense (7 plaquages) n’a pas convaincu puisqu’il a été remplacé à la pause. En deuxième ligne, Pascal Papé a sorti une copie des plus quelconques et s’est fait pénaliser bêtement au sol. En manque de souffle. Attendu pour sa première titularisation, Rory Kockott n’a pas su insuffler de la dynamique dans le jeu des Bleus. Son jeu au pied d’occupation et de pression s’est avéré bien moyen. Aucune initiative au ras et deux mauvaises passes. On aurait aimé voir le Kockott puncheur du CO 2013. Enfin, Scott Spedding a montré de l’envie, comme toujours. Beaucoup de courses mais que de mauvais choix dans ses relances. Trop dans le défi physique. Et a souffert de la comparaison avec Stuart Hogg.

Côté Ecosse

L’arrière Stuart Hogg a tout simplement été le meilleur élément sur le terrain. Des jambes de feu, de la vista comme sur son incroyable feinte de passe, et une envie de faire jouer derrière lui (deux franchissements, trois défenseurs battus et un offload). Avec Finn Russell, le XV du Chardon s’est aussi trouvé un ouvreur de talent, porté sur l’attaque (11 courses, un franchissement, un défenseur battu). A récupéré deux ballons au sol mais plutôt friable en défense (trois plaquages ratés). Match de guerrier pour Blair Cowan, mais trop souvent pénalisé. Notons le très bon match de Jonny Gray en deuxième ligne et la partition médiocre de Johnnie Beattie.

Source: rugbyrama.fr