Patrice Collazo : « J’ai besoin de sentir les joueurs, de les respirer… ça a été compliqué »

Patrice Collazo : « J’ai besoin de sentir les joueurs, de les respirer… ça a été compliqué »

23 mai 2020 - 17:52

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Le manager du Rugby Club Toulonnais, Patrice Collazo s’est longuement confié dans les colonnes du journal L’équipe de ce samedi pour évoquer son confinement et l’arrêt soudain de la saison 2019 / 2020.

Dans un premier temps, il explique refuser de qualifier ce confinement de « douleur » étant donné qu’il n’a pas été touché par le virus. Extrait:

« La douleur, ce sont les gens qui ont contracté ce virus qui l’ont vécue. Il y a eu de nombreux morts, des malades, des familles endeuillées, non, on ne peut pas employer ce terme. Notre médecin, Didier Demory, qui était en première ligne à l’hôpital, a quand même eu l’énergie de nous filer un sacré coup de main. Nous, cet arrêt, on l’a subi, on l’a pris de plein fouet, comme il venait. On n’a pas trop eu le choix. Il nous a permis de repenser certaines choses : notre fonctionnement, notre management… »

En revanche, Patrice Collazo concède que ça a été compliqué pour lui de ne pas pouvoir sentir et voir ses joueurs au quotidien. Il rajoute ne pas être un adepte du smartphone et préfèrer vraiment parler à ses joueurs les yeux dans les yeux.

Pour compenser, il envoyait quelques fois des messages à ses joueurs via WahtsApp pour leur balancer quelques « conneries ». Extrait:

« Sur cet aspect ç’a été compliqué. Moi j’ai besoin de sentir les joueurs, de les respirer. Quand on est rentrés dans le confinement, j’ai décidé de communiquer a minima. Parce que je ne suis pas trop smartphone. Une approche de visu ou via une caméra ce n’est pas le même ressenti, ça peut fausser la relation. À mes yeux, le bonjour et la poignée de main du matin, c’est capital. Comme les vannes et les échanges de regards durant la journée. Notre préparateur physique, Alex Marco a, lui, eu un lien direct avec eux. Je suis parfois entré un peu en piste en me mettant sur les groupes WhatsApp pour les regarder. De temps à autre je balançais une connerie, histoire de montrer que j’étais là. Ils se marraient, sachant que ce n’est pas ma tasse de thé. »

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1 Commentaire

  1. RAPIDO 23 mai 2020 à 17h- Répondre

    je me mets à sa place 3 mois sans vous voir mais je n’ai pas oublié de respirer pour vous sentir pret à faire une saison que nous méritons tous !!