Ce dimanche après-midi, le Rugby Club Toulonnais accueille La Rochelle au Stade Mayol à l’occasion de la huitième journée du Top 14.

Interrogé dans les colonnes du quotidien L’équipe, le consultant rugby et ancien troisième ligne international Français Olivier Magne s’est confié sur cette rencontre très importante pour le XV de la Rade.

A lire ci-dessous:

« C’est un match hyper intéressant à suivre, côté RCT. Il y a une pression du résultat qui est évidente, mais j’y vois surtout un véritable révélateur pour savoir si les joueurs toulonnais sont vraiment derrière leur entraîneur. Si c’est le cas, ils vont vouloir gagner pour lui. On va voir s’ils adhèrent à 100 % à l’homme, le suivent… Je fais confiance à Patrice, qui a un management plutôt directif, un côté un peu gourou, pour remonter ses joueurs, s’immiscer dans leur tête à la manière d’un Guy Novès pour aller chercher le meilleur d’eux d’un point de vue mental. Il va appuyer fort sur cette dimension-là. Là où ça devient très intéressant, c’est qu’il peut aussi activer des leviers côté rochelais. Des joueurs comme Atonio, Sazy, Gourdon doivent une partie de leur carrière à Patrice, qui les a façonnés sur l’aspect mental, leur a inculqué une haine viscérale de la défaite. « Garba » aura beau demander à ces joueurs-là d’en faire abstraction, ça va resurgir inévitablement.

Un des moments capitaux de la journée aura lieu avant la rencontre, quand les Rochelais vont croiser Patrice, le saluer. Collazo peut gagner le match dans l’heure et demie qui précède. Comment ? Il les connaît par cœur, il peut avoir un petit mot qui les déstabilise, un clin d’œil, un sourire, évoquer un souvenir… Quand tu as vécu des choses importantes en tant que joueur avec un coach, il y a des choses de l’ordre de l’humain, de l’affectif qui peuvent te mettre en situation de fragilité. Je n’irai pas jusqu’à penser que Patrice les a appelés dans la semaine – il aurait eu tout intérêt à le faire -, mais il peut clairement influer sur le mental de certains de « ses » joueurs. Pardon, de ses anciens joueurs (sourire). Enfin, comme il connaît par cœur son ancienne équipe et qu’elle a très peu changé, il a l’avantage considérable de savoir sur quels points faibles, individuels et collectifs, appuyer. »