Les confidences émouvantes d’Henry Chavancy sur sa fin de carrière

Les confidences émouvantes d’Henry Chavancy sur sa fin de carrière

Le jeudi 5 juin 2025 à 10:18 par David Demri

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Ce samedi, une légende du Racing 92 a tiré sa révérence.

À 37 ans, Henry Chavancy a disputé son dernier match sous les couleurs ciel et blanc, dans l’enceinte de Paris La Défense Arena. Une page monumentale se tourne pour le club francilien, qui perd bien plus qu’un joueur.

Avec plus de 400 matchs au compteur, tous disputés avec le Racing, Chavancy incarne mieux que quiconque la fidélité et l’exigence. L’histoire avait pourtant commencé dans la plus grande discrétion, bien loin des lumières d’une Arena futuriste.

Ce-dernier s’est confié via Midi Olympique

“La première fois, c’était il y a dix-sept ans. J’étais entré en jeu contre Aurillac, en Pro D2. J’avais joué un gros quart d’heure, je crois. Il n’était d’ailleurs pas rare que je joue ailier, à l’époque. J’avais à peu près le même gabarit mais j’étais plus rapide.”

Des préfabriqués de la Croix de Berny à l’Arena

Chavancy a été le témoin direct de la transformation du Racing, passé en moins de deux décennies d’un club de Pro D2 à un géant du Top 14.

“À mes débuts, le centre du Plessis-Robinson n’existait pas et on s’entraînait donc à la Croix de Berny : c’était assez spartiate, on se changeait dans des préfabriqués…”

Le Racing d’alors, à la fois rugueux et rudimentaire, n’a plus rien à voir avec l’organisation actuelle, tournée vers la vitesse, la technicité et la modernité.

La mutation s’est aussi opérée sur les terrains :

“Le Top 14, lui, était moins homogène qu’il ne l’est aujourd’hui, où chaque match est impossible à écrire par avance…”

Et Chavancy de rappeler l’imprévisibilité actuelle de ce championnat d’élite :

“Nous avons récemment perdu contre Vannes à Nanterre avant de s’imposer, quelques semaines plus tard, au Stade toulousain. Il y a quinze ans, certains matchs à domicile étaient acquis ou presque…”

Un héritage vivant, pour la génération d’après

Derrière la robustesse du joueur se cache aussi la tendresse du père. Dans sa maison, un musée personnel retrace sa carrière :

“J’ai quasiment tout gardé : ma première licence au Racing, cartonnée et datant de 1999 ; les maillots de chacune des saisons ; et même un siège du vieux Colombes…” Un trésor de souvenirs que son fils, Côme, commence déjà à chérir.

Âgé de 4 ans, le petit garçon a déjà vécu ses propres combats. “Il a souffert d’une maladie rare les premières années de sa vie, il a récemment pu bénéficier d’une greffe de foie. En somme, on fait encore quelques séjours à l’hôpital mais le plus dur est derrière nous.” Une victoire familiale qui donne une saveur toute particulière à cette fin de carrière.

Et à la maison, le rugby continue de battre fort : “Il joue ses matchs imaginaires dans le salon, avec le maillot du club sur les épaules et dans ce monde idéal, le Racing ne perd évidemment jamais…”

Chavancy le dit sans détour : “Des matchs, il y en a eu un peu plus de 400 avec le Racing et c’est ma plus grande fierté.”

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