Le message de Christophe Urios passe-t-il encore au sein du groupe Clermontois ?

Le message de Christophe Urios passe-t-il encore au sein du groupe Clermontois ?

Le jeudi 5 juin 2025 à 10:26 par David Demri

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La victoire éclatante de l’ASM contre le Stade Français (55-20) aurait pu être un moment de célébration. Mais c’était sans compter sur Christophe Urios. Fidèle à sa réputation, l’entraîneur clermontois a une nouvelle fois électrisé l’après-match avec une sortie verbale virulente. Un déluge de mots crus, livrés à chaud, qui a immédiatement fait le tour des réseaux sociaux.

« Ça me rend dingue… Quand tu fais une saison ici, ça en vaut deux ailleurs. Depuis que je suis ici, je suis fatigué de ces comportements… Qu’est-ce que j’ai dit dans le vestiaire ? S’ils ne se foutaient pas de ma gueule ! »

Des mots lâchés avec rage, sans filtre. Et ce, malgré un succès bonifié et décisif dans la course au Top 6.

Une première mi-temps “indigne” qui fait déborder le vase

Samedi, entre 14h30 et 15h15, les Jaunards ont affiché un visage méconnaissable. Apathiques, sans rythme, ils ont inquiété leur coach bien plus que le score final ne pourrait le laisser croire. Et à la mi-temps, c’est dans l’intimité du vestiaire que la tempête Urios s’est abattue.

Rien n’a filtré de son discours, mais la deuxième période a montré une équipe transformée. Preuve, peut-être, que le coup de gueule a fait effet.

Mais en conférence de presse, Urios n’en est pas resté là. Ses mots, tranchants, ont rappelé que derrière la performance se cachait encore beaucoup de frustration. Des propos qui interrogent, surtout à la veille d’un déplacement crucial à Montpellier.

Des précédents verbaux explosifs

Ce n’est pas la première fois que Christophe Urios dégaine avec force au micro. Loin de manier la langue de bois, le technicien assume pleinement ses coups de sang. Mais ces sorties enflammées sont-elles encore entendues dans son vestiaire ?

Le journal La Montagne fait le point.

4 mars 2023 – Montpellier 34 – ASM 6

Premier gros revers de son ère à Clermont, et déjà la désillusion. Urios, impuissant face à une équipe apathique, ne cachait pas son désarroi :

« Soit je ne parle pas assez fort, soit je ne parle pas bien, soit ils ne veulent pas m’écouter, soit ils ne me comprennent pas. »

Et de conclure :

« On n’est pas une grande équipe. Il manque plein de choses : l’engagement, aimer souffrir, l’intelligence, la rigueur : tout ce qui fait une grande équipe. On n’est pas au niveau. »

Malgré une réaction immédiate face à Brive, la saison s’était terminée loin des ambitions, à une anonyme 10e place.

3 mars 2024 – La Rochelle 42 – ASM 3

Un an plus tard, presque jour pour jour, bis repetita. Nouvelle humiliation à l’extérieur, et Urios fulmine :

« Une mentalité de merde sur le terrain. »

Un aveu d’échec, mais surtout une alerte sur l’état d’esprit d’un groupe qu’il peine à canaliser :

« Ce soir, il y a de l’incompréhension, de la déception et de la colère… Je ne comprends pas comment on en est arrivé là. »

La semaine suivante, l’ASM concède un nul poussif à domicile face à Oyonnax (15-15), un résultat qui hantera toute sa fin de saison.

Urios, toujours en quête d’un déclic durable

Derrière les éclats médiatiques, c’est un entraîneur usé par la répétition des scénarios frustrants qui s’exprime. Si ses punchlines frappent fort et plaisent à une partie du public, leur efficacité réelle dans la durée pose question.

À une semaine d’un match couperet à Montpellier, une chose est sûre : Urios n’a pas perdu sa voix. Mais reste à savoir si ses joueurs l’entendent encore.

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1 Commentaire

  1. Wanted 5 juin 2025 at 20h- Répondre

    Grossier personnage

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