En déplacement au Stade Français pour la dernière journée de la phase régulière, le Castres Olympique s’est incliné (21-10) et quitte la capitale sans bonus, ni certitudes. Sixièmes au classement, les Tarnais devront se déplacer à Toulon pour disputer leur barrage. Mais après la prestation livrée ce samedi 7 juin, le doute s’est installé.

Il y a des qualifications qui ressemblent à des victoires, et d’autres à des alertes. Celle de Castres appartient sans conteste à la seconde catégorie.

Grâce à la défaite de La Rochelle à Pau, les hommes de Xavier Sadourny décrochent in extremis un strapontin pour les phases finales. Mais ils reculent à la sixième place, doublés par Clermont au bénéfice du nombre de points terrain, et devront se rendre dans le Var pour espérer poursuivre leur aventure.

Le revers concédé à Jean-Bouin n’a rien d’anecdotique. Castres a été dominé, sans rythme, sans inspiration, et rarement aussi peu menaçant. Un constat d’autant plus saisissant que les Tarnais semblaient monter en puissance ces dernières semaines. Mais ce samedi soir, les repères se sont évaporés.

L’entame laissait pourtant présager un tout autre scénario. Dès la 5e minute, Adrien Séguret transperçait la défense parisienne à la suite d’une combinaison bien huilée en touche.

Rapidement, la lumière s’est éteinte. Ballons rares, fautes à répétition, maladresses dans les zones de marque : Castres est apparu apathique.

Comme si une malédiction régnait sur cette pelouse de Jean-Bouin où Castres n’a plus gagné depuis 2001, les Tarnais ont subi sans véritablement répondre. Les statistiques parlent d’elles-mêmes : Paris a franchi trois fois la ligne d’en-but en première période, ne concrétisant qu’une seule fois, par Hirigoyen (7-5, 19e). Castres, lui, a semblé plus proche d’encaisser un nouvel essai que d’en inscrire. Et ce fut chose faite quand Samuel Ezeala est venu clore le débat à la 75e minute (21-10).

L’entraîneur Xavier Sadourny devra rapidement trouver des solutions, tant son équipe a montré de lacunes dans tous les secteurs. Autant d’éléments indispensables pour espérer bousculer un RCT en pleine confiance.

Samedi prochain à Mayol, c’est un tout autre Castres qu’il faudra voir. Car si la qualification est acquise, l’impression laissée est celle d’une équipe à bout de souffle. Et face à Toulon, une copie aussi terne pourrait bien être synonyme d’élimination brutale.