Philippe Tayeb : « Il ne faut rien s’interdire, mais il faut rester les pieds sur terre »

Philippe Tayeb : « Il ne faut rien s’interdire, mais il faut rester les pieds sur terre »

Le vendredi 13 juin 2025 à 9:40 par David Demri

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Ce vendredi soir, l’Aviron Bayonnais accueillera Clermont au Stade Jean-Dauger dans le cadre d’un match de barrage du Top 14.

Le président Bayonnais Philippe Tayeb s’est confié via Midi Olympique à l’approche de cette rencontre.

Dans un premier temps, il a exprimé sa joie de voir enfin Bayonne se qualifier pour la phase finale du Top 14. Extrait:

C’est tout d’abord la satisfaction du travail accompli de tout le staff, de nos joueurs et de l’ensemble des salariés du club. C’est tout le travail de transformation, d’évolution de notre club depuis 2018, dans nos infrastructures, dans notre mode de gouvernance, dans toute la partie économique du club. C’est devenu une entreprise de spectacle qui a 130 salariés, qui génère 35 millions de chiffres d’affaires.

Le club est piloté par une vraie économie. On n’a pas de mécènes, on n’a pas d’entreprises qui, aujourd’hui, peuvent nous apporter des garanties financières. On doit aller les chercher, on doit aller les créer. On a un conseil d’administration très solidaire qui, aujourd’hui, est autour de ma présidence. C’est grâce à ces gens-là, mais aussi, nos institutions, notre mairie, qui contribuent, à l’évolution de Jean Dauger. C’est ce qui nous permet aujourd’hui d’avoir aussi un effectif de bonne qualité.

Il explique comment le club Basque réussit à être rentable et à ne pas être en déficit. Extrait:

Rentable, ça dépend des saisons. C’est vrai qu’on a eu une année difficile, comme toutes les équipes, pendant le Covid. Et après, c’est la création de filiales. Quand on n’a pas d’argent, il faut avoir des idées. Aujourd’hui, on a quatre filiales. On a internalisé toute la restauration du club. On a récupéré nos snackings. On a un merchandising qui travaille bien. On a créé un AB formation pour développer aussi la formation de nos jeunes et l’école de la reconversion. 

On a aussi un AB events qui gère 280 événements hors jours de match. Ce qui nous permet de faire remonter des ressources pour le secteur sportif. On a été obligé de travailler sur toute la périphérie de notre économie et surtout d’amener une dimension entrepreneuriale dans un club au capital sympathique. Ça sera ma plus grande fierté si un jour je pars, que les choses restent dans la continuité de ce qu’on a construit depuis sept ans maintenant.

Il tente ensuite d’expliquer la réussite de l’Aviron Bayonnais, cette saison, avec humilité. Extrait:

Il faut déjà rester à notre place. Je crois que quand je vois la saison, on doit savourer ce qui se passe. Et je veux dire que personnellement, je le savoure que depuis samedi soir, parce que la semaine précédente a été quand même très difficile avec une déculottée à Castres. Ça nous a peut-être fait du bien. Oui, c’est une étape parce que c’est historique, 33 ans qu’on n’a pas été qualifiés. On a un match très difficile qui arrive vendredi avec une équipe qui a l’habitude des phases finales, qui a l’habitude de ces matchs, de ces rendez-vous. Nous, on a de l’expérience à domicile et ça, c’est important. 

Vraiment, le recrutement a été ciblé sur des joueurs qui ont porté nos couleurs, sur des joueurs qui sont issus du territoire. Et c’est vrai que l’expérience aussi de garçons comme Manu Tuilagi, Joris Segonds, Camille Lopez, Arthur Iturria, ça fait qu’entre les anciens, les étrangers et on va dire les locaux, ça nous donne des perspectives, mais je reste prudent pour vendredi, parce que personne n’attendait Montferrand. Je suis persuadé qu’on va essayer de continuer dans notre rêve, il ne faut rien s’interdire, mais il faut rester les pieds sur terre, parce que Bayonne a souvent tendance à s’enflammer.

Il raconte ensuite son enfance. Extrait:

J’ai été élevé par une maman très croyante, malgré les origines de mon papa. J’ai eu la chance de faire toutes mes classes d’enfants de chœur, de catéchisme, j’ai tout fait, communion, formation solennelle. Tous les matchs, il y a un rituel. Ma maman et des supportrices m’amènent de l’eau bénite dans un petit bidon, et j’asperge les deux poteaux d’eau bénite. Jusqu’à ce qu’on perde, je fais ça. Cette année, je vais devoir le refaire vendredi. Voilà, mais je suis très croyant, pas pratiquant mais très croyant, et sans doute un peu superstitieux.

Pour conclure, Philippe Tayeb a expliqué ne pas vouloir s’occuper du sportif, même en cette semaine de phase finale. Extrait:

Moi je suis un président qui a eu la chance de jouer un petit peu au rugby à un petit niveau et vous savez je ne m’initie jamais trop dans le côté sportif. Je laisse cette responsabilité à Grégory et son staff et je suis persuadé qu’ils ont analysé tous les matchs de Clermont donc je ne sais pas du tout si Arthur ou Camille ont donné des directives ou ont donné des combines pour contrer Clermont mais je suis persuadé que le staff de Clermont a dû faire aussi la même chose.

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