Ce joueur dont Clermont ne peut absolument plus se passer !
Ce joueur dont Clermont ne peut absolument plus se passer !
Le vendredi 13 juin 2025 à 14:31 par David Demri
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À seulement 21 ans, Baptiste Jauneau s’apprête à vivre l’un des moments les plus intenses de sa jeune carrière : sa première phase finale de Top 14.
Ce vendredi soir, sur la pelouse bouillante du stade Jean-Dauger, le demi de mêlée mènera l’ASM face à Bayonne dans un barrage aux allures d’initiation. Une montée en puissance éclair pour un joueur devenu en quelques mois l’âme et la voix d’un groupe en reconstruction.
D’un coup d’éclat à un cap franchi
Le virage s’est amorcé il y a quelques semaines, lors d’un match charnière à Montpellier. Loin de l’éclat individuel, c’est une performance collective maîtrisée qui a permis aux Clermontois de valider leur billet pour la phase finale. Jauneau, lui, a connu une entame difficile. Trop engagé, trop pressé de bien faire.
« Il était comme un fou quand il est rentré au vestiaire », raconte Christophe Urios via La Montagne. « Il est tellement exigeant qu’il veut être impeccable. »
Ce soir-là, l’orgueil aurait pu virer à la panique. Mais Jauneau a su s’ajuster, s’entourer, écouter. « À Montpellier, j’étais un peu dans le rouge à la mi-temps. Je n’avais plus trop les idées claires… Parler avec des gars comme Benjamin Urdapilleta ou Sébastien Bézy m’a permis de me calmer », confie-t-il. Le capitanat ne s’apprend pas en un jour, mais certains signes ne trompent pas.
La mue silencieuse d’un leader né
Jauneau n’est plus seulement le talent précoce que l’on suit depuis les équipes de jeunes. Il est devenu un pilier du vestiaire clermontois, respecté pour ce qu’il fait… mais surtout pour ce qu’il est. « Tu ne peux pas être un bon capitaine si tu es une mauvaise personne », lâche Urios, admiratif de son évolution. « Quand il parle, il est écouté. Quand il est absent, on sent qu’il manque quelqu’un. »
La comparaison avec les plus grands n’est pas lancée à la légère. Le manager de l’ASM, fort de deux décennies d’expérience, y voit des similitudes avec les trajectoires d’Antoine Dupont ou de Morgan Parra à leurs débuts : « Je trouve que Baptiste est de cette race-là. »
Une première sous pression, mais sans précipitation
Vendredi, à Bayonne, le contexte sera tout sauf indulgent. Stade comble, tension maximale, et un adversaire qui n’a jamais été aussi redoutable à domicile. Mais Jauneau aborde ce défi avec lucidité, conscient que le piège se situe autant dans l’environnement que dans l’adversaire.
« Il ne faut pas que je me pose trop de questions. Sinon, ça va me prendre trop de place », analyse-t-il. « De toute façon, tous les leaders m’épaulent très bien. Dès qu’ils sentent que je ne sais plus trop quoi dire ou que je suis dans le dur, ils prennent le relais. »
Un capitaine qui sait déléguer, un meneur qui écoute autant qu’il dirige : voilà sans doute la plus grande progression du jeune Clermontois. « Il faut alterner. Il ne faut pas que ce soit toujours le même qui prenne la parole. Au bout d’un moment, tout le monde en a marre et tu ne deviens plus audible. »
Le rendez-vous de Jean-Dauger s’annonce électrique. Pour Jauneau, ce sera une épreuve de vérité. Mais aussi, peut-être, l’étape fondatrice d’une carrière promise aux plus hauts sommets.
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