Louis Le Brun : « Quand tu vas à Mayol tu es obligé d’être un peu stressé »

Louis Le Brun : « Quand tu vas à Mayol tu es obligé d’être un peu stressé »

Le samedi 14 juin 2025 à 13:16 par David Demri

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Ce samedi soir, Castres débarque à Mayol pour un barrage aux allures de test initiatique. Dans une arène incandescente et face à un RCT en reconquête, le CO s’apprête à défier bien plus qu’un adversaire : un contexte volcanique, une foule hostile, et ses propres limites. Le coup d’envoi est prévu à 21h05. L’heure de vérité approche.

Un CO novice face au tumulte des phases finales

Si Castres a déjà connu le parfum des grands rendez-vous, la cuvée 2024-2025 a tout d’une première fois pour bon nombre de ses soldats. Sur les 23 joueurs retenus, dix vivront leur baptême des phases finales du Top 14. Pour d’autres, l’expérience est encore fraîche, incomplète. Mais la détermination, elle, ne fait aucun doute. « On est heureux de notre saison. On a qualifié le club en quarts de finale de Champions Cup, pareil en championnat », souligne Florent Vanverberghe. Une première dans l’histoire du club, qui n’avait jamais atteint ces deux sommets la même saison.

Ce retour au premier plan n’a pas été une promenade de santé. Longtemps, Castres a flâné sur le fil du rasoir, manquant de basculer vers des vacances anticipées. Mais les Tarnais ont su tenir bon jusqu’à cette sixième place synonyme d’un billet pour le barrage. Un effort que Louis Le Brun n’oublie pas. « J’avais râlé parce que dans le vestiaire, on se disait qu’on revenait de loin. Alors j’avais juste dit que nous, mecs qui n’avaient jamais connu les phases finales, ça ne nous satisfaisait pas, car on voulait les découvrir », raconte l’ouvreur via La Dépêche, prêt à plonger dans l’intensité du sprint final.

Mayol, un volcan toujours prêt à rugir

Le théâtre toulonnais ne fait jamais dans la demi-mesure. Même si l’enceinte a mis du temps à se remplir cette saison, les phases finales ravivent les braises. Et Mayol, comme souvent, promet d’être brûlant. « Débarquer dans un temple du rugby comme Mayol, ça te transcende, que tu te fasses siffler ou insulter », assure Vanverberghe, originaire de la région.

Cette atmosphère électrique n’effraie pas le CO, mais elle impose le plus grand sérieux. « Quand tu vas à Mayol, tu ne peux pas être relâché. Sinon, tu te fais taper dessus. Tu es obligé d’être un peu stressé. Il faudra être prêt à jouer les temps faibles, faire le dos rond, peut-être en encaissant quelques points. On aura besoin de caractère et il faudra savoir rebondir », avertit Le Brun.

Un défi physique, une question de caractère

Au-delà du décor, c’est un duel brutal qui s’annonce. Toulon n’a rien perdu de sa puissance. « On va affronter la plus grosse mêlée du championnat », prévient le manager castrais Xavier Sadourny. « C’est une équipe dense, capable de mettre beaucoup de vitesse derrière, qui break avec Wainiqolo notamment ».

Dans cet environnement oppressant, le CO devra jouer sans retenue, tout en restant fidèle à son identité. « Ce qui peut être inquiétant, dans un match de phases finales, c’est de se montrer un peu timoré. Parce que derrière, tu n’as pas de seconde chance, et le stress peut t’amener à déjouer », note Sadourny. Pour lui, la clé sera de rester maître de son jeu : « On doit être nous-mêmes, entreprenants. C’est le genre de partie où l’on doit être acteur, avoir la possession, ouvrir les portes. On l’avait fait contre Clermont ou Toulon, mais surtout Bayonne, en étant structurés, généreux, audacieux. »

Un test de maturité pour une équipe en devenir

Le barrage de Mayol est bien plus qu’un simple match à élimination directe. C’est une épreuve de feu pour une équipe en pleine croissance, qui doit apprendre à affronter la pression sans plier. Entre excitation et vigilance, les Castrais s’apprêtent à livrer un combat sans filet. L’objectif est simple : résister à la tempête, prendre la barre… et garder le cap vers les demi-finales.

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