L’USAP a une nouvelle fois échappé au piège de l’access match. Ce samedi soir, au Stade des Alpes, les Catalans ont arraché leur maintien en Top 14 grâce à une pénalité décisive de Tommaso Allan dans les dernières minutes, s’imposant face à Grenoble 13 à 11, au terme d’un match où chaque détail a compté.

Un scénario haletant jusqu’au bout

Comme souvent dans ce type de confrontation à fort enjeu, le duel entre Perpignan et Grenoble s’est joué sur un fil. Les Isérois, pourtant sur une belle dynamique cette saison, pensaient avoir fait le plus dur en prenant l’avantage à la 75e minute grâce à Romain Trouilloud. Mais à la 77e, l’international italien Allan faisait basculer la rencontre. « Cette dernière pénalité était très importante mais en même temps je ne voulais pas trop donner d’importance à cette tentative. Je suis content de l’avoir mise. C’est pour cela que je joue au rugby, pour de tels moments. »

Dans un match tendu, marqué par une indiscipline chronique et plusieurs décisions arbitrales lourdes de conséquences, Perpignan s’est montré plus réaliste. Le manager Franck Azéma résume ce moment avec lucidité : « La pièce est tombée du bon côté. Ce match est à l’image de notre saison. C’est un vestiaire qui a été costaud de bout en bout. C’est dur pour Grenoble. »

Un rendez-vous manqué de plus pour Grenoble

Pour le FC Grenoble, cette défaite a un goût amer. Après une saison convaincante, le club échoue pour la sixième fois dans sa quête de retour dans l’élite. Antonin Berruyer, capitaine des Rouge et Bleu, n’a pas caché sa frustration : « C’est difficile. Je suis fier des gars. On nous promettait l’enfer, que Perpignan était plus costaud que nous, mais nous avons été dans le coup tout du long. Si cela avait tourné dans l’autre sens, il n’y aurait rien eu à dire. Ce sont des détails. Le dernier détail n’est pas pour nous. »

Déjà battu par Montauban (24-19) en finale de Pro D2 la semaine précédente, le FCG enchaîne un nouveau revers dans un match couperet. Une fois encore, les portes du Top 14 se referment brutalement.

Un classique du maintien pour l’USAP

Ce n’est pas la première fois que Perpignan se sort du piège de l’access match. Déjà victorieux de Mont-de-Marsan en 2022 (41-16) et de Grenoble en 2023 (33-19), les Catalans confirment leur capacité à répondre présent dans ces moments sous haute tension.

Le coach Azéma reste toutefois mesuré : « Nous n’allons pas faire les flambards. On sait comment le Top 14 est compliqué. On gagne deux ou trois matches de plus, ce que nous n’étions pas loin de faire de la saison, et on peut jouer la huitième place… Et à dix minutes de la fin contre Grenoble, nous étions en Pro D2. C’est la réalité du championnat, et c’est factuel. »

Le rugby, un jeu de détails

À Grenoble comme à Perpignan, on sait désormais à quel point un coup de pied peut tout changer. En Top 14, rien n’est jamais acquis. Et dans cette rencontre à couteaux tirés, c’est bien l’USAP qui aura su, une nouvelle fois, faire pencher la balance. Pour Grenoble, l’attente continue. Pour Perpignan, le soulagement est immense.