Une finale Toulouse / Bordeaux-Bègles n’arrangerait vraiment pas les affaires de Fabien Galthié !
Une finale Toulouse / Bordeaux-Bègles n’arrangerait vraiment pas les affaires de Fabien Galthié !
Le jeudi 19 juin 2025 à 1:05 par David Demri
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La tournée estivale en Nouvelle-Zélande s’annonce comme un événement à part pour le XV de France. Jusqu’ici fidèle à une logique de repos pour ses cadres en juillet, Fabien Galthié pourrait revoir sa stratégie. En cause : l’envie profonde de plusieurs internationaux de se mesurer aux All Blacks sur leurs terres.
Mais entre les obligations contractuelles de la convention FFR-LNR et la nécessité de préserver les organismes, la sélection pourrait se faire… à la carte.
Depuis sa prise de fonction en 2020, Fabien Galthié a régulièrement profité des tournées estivales pour faire émerger de nouveaux talents. Les séries en Australie (2021), au Japon (2022) ou encore en Argentine (2024) ont vu éclore de nombreux joueurs aujourd’hui installés en bleu. Le pari de ménager les cadres, désignés comme « premiums », a jusqu’ici été payant.
Mais cette fois, la Nouvelle-Zélande change la donne. Le prestige de l’adversaire attire même les plus expérimentés. « Finale ou pas finale (du Top 14), s’il faut y aller, ce sera avec plaisir », lançait ainsi Romain Ntamack après la victoire contre l’Écosse lors du dernier Tournoi. « Une tournée en Nouvelle-Zélande, c’est quand même unique. C’est mon rêve de jouer là-bas. »
Même état d’esprit chez Grégory Alldritt ou Cyril Baille, également très motivés par cette aventure. « Si on fait appel à moi, je serais très content d’y être, surtout en Nouvelle-Zélande pour tout ce que ça représente », soulignait le capitaine rochelais. Leur enthousiasme pourrait bien rebattre les cartes.
Une convention stricte, mais négociable
Problème : la convention signée entre la Fédération française de rugby et la Ligue nationale de rugby interdit formellement la sélection de joueurs engagés dans la finale du Top 14. Un point noir pour Fabien Galthié si des clubs comme Toulouse ou l’UBB vont au bout. De plus, une règle tacite impose de ne pas convoquer les internationaux ayant dépassé un certain seuil de temps de jeu. Au-delà de 2000 minutes dans la saison, le mot d’ordre est clair : repos.
Face à cela, la seule option réside dans une gestion personnalisée. « Si des joueurs viennent me voir, on aura une discussion avec eux », explique Laurent Marti, président de l’UBB et responsable des relations avec les équipes de France à la LNR. « Ce sera peut-être plus difficile de dire non à ceux qui n’ont jamais eu l’opportunité. Il faudra aussi tenir compte de l’état de fatigue et du calendrier de reprise. »
Le vice-président de la FFR, Jean-Marc Lhermet, confirme cette approche ciblée via Midi Olympique : « Des signes positifs ont été envoyés par certains présidents de clubs. Mais on ne discutera que des cas concrets. […] On s’assure que ça ne mettra pas en danger les joueurs en termes de régénération. »
Une tournée sous haute surveillance
L’amendement de la convention est sur la table, notamment dans le cadre des discussions autour de son prolongement jusqu’à la Coupe du monde 2027. Si des ajustements sont acceptés, ce ne sera que pour quelques cas très spécifiques. « Cela pourrait concerner la tournée d’été, mais ça ne concernera que quelques joueurs, au cas par cas », insiste Lhermet.
Dans ce contexte, les clubs gardent la main. « On sent que la FFR veut respecter les accords, et les clubs ne resteront pas forcément bloqués. Tout dépend du contexte, du temps de jeu et des congés possibles », estime Marti. Yann Roubert, président de la LNR, résume la complexité du dossier : « C’est la chance d’une vie d’aller jouer en Nouvelle-Zélande. Mais il faut bien avoir conscience de la nécessité de préserver les joueurs. On va sans doute entrer dans de la gestion au cas par cas. »
Transparence et anticipation comme maîtres mots
Certains managers, eux aussi, se montrent ouverts, à condition que les règles soient claires. « Même s’il me manque des joueurs au début de la saison, peu importe. Tant que les choses sont claires, notamment au niveau du salary cap, on peut l’accepter », souffle l’un d’eux.
Reste désormais à attendre le verdict des phases finales du Top 14. Une affiche entre Toulouse et Bordeaux-Bègles, par exemple, priverait le staff tricolore de nombreux éléments majeurs. À Fabien Galthié et son équipe d’anticiper, de négocier, et surtout de composer avec la réalité physique des troupes.
L’envie d’en découdre contre les All Blacks est immense, mais elle ne pourra jamais se faire au détriment de la santé des joueurs.
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6 Commentaires
Perso, ça me conviens si le RCT va jouer la finale à la place de l’UBB !
Pas de problème
Finale Bayonne Toulon
Un des deux n’y sera peut être pas….
Ou bien les deux ………..
Allez Toulon et allez Bayonne pour les demies et allez Toulon pour la finale comme ça tous le monde est content, non?
ON S4EN FOUT