Pierre Mignoni : « Ils sont quand même champions d’Europe, donc ils sont quand même favoris ! »

Pierre Mignoni : « Ils sont quand même champions d’Europe, donc ils sont quand même favoris ! »

Le vendredi 20 juin 2025 à 13:24 par David Demri

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Le manager du Rugby Club Toulonnais, Pierre Mignoni s’est confié via Midi Olympique, ce vendredi, pour évoquer la demi-finale de Top 14 à venir contre Bordeaux-Bègles, programmée ce samedi soir.

Il se confire sur cette merveilleuse aventure. Extrait:

C’est ma troisième saison depuis que je suis revenu, et c’est exactement ce que je ressentais à mon arrivée. Les joueurs étaient plutôt fiers de cet héritage, mais à la fois ça pesait. Il fallait trouver son chemin, sa propre histoire. C’est ce qu’on est en train de faire. On est loin de ce qu’on a pu faire il y a dix ans, mais on s’en approche.

Il l’affirme : ses joueurs ne doivent pas forcément être content de jouer une demi-finale. L’objectif, c’est de remporter le Bouclier. Extrait:

Si tu es content d’être là, tu vas repartir sans rien. On a pas besoin d’être content, on a besoin de faire les choses sur le terrain. Les demi-finales, c’est un événement sacré. Pour gagner ces matchs-là, il y a besoin de plein de détails, plein d’envie, plein de choses. Il ne s’agit pas d’être content d’être là.

À la fin du match, justement, je n’ai pas vu des joueurs trop célébrer. Pour moi, ce sont des signes qui montrent que ça n’était qu’une étape de franchie. Je voulais voir mon équipe dans l’euphorie de la victoire, comment elle se comportait, et j’ai vu des joueurs qui pensaient déjà au prochain match. On ne s’est concentrés que sur ça.

Questionné sur le jeu médiatique du favori, Pierre Mignoni indique s’en foutre totalement. Extrait:

Je m’en fous. Par expérience, je sais très bien qu’il y a toujours un favori. Ils sont quand même champions d’Europe, donc ils sont quand même favoris. Je ne vais pas faire de langue de bois, ce n’est pas mon style. L’UBB a beaucoup d’expérience, plus que nous je pense. Mon groupe a justement besoin de jouer des matchs comme ça.

On a malheureusement perdu cette année en quarts de finale de Coupe d’Europe, on a perdu un barrage aussi l’an dernier. Tout ça crée de l’expérience commune. Quand tu es champion d’Europe, il faut… (il marque une pause) J’ai été de l’autre côté. Je sais la force et la puissance que ça peut te donner. Je sais aussi ce que ça peut coûter. On verra.

Dans la foulée, il explique espérer voir un Baptiste Serin des grands jours face à son ancien club. Extrait:

Baptiste, il faut qu’il fasse du Baptiste sérieux. C’est son anniversaire aujourd’hui, il peut fêter ça gentiment. Mais nous, on a besoin qu’il soit très sérieux, précis dans ce qu’il fait. L’équipe a besoin de ça. J’en reviens à ce qu’on disait tout à l’heure. C’est bien d’être là, mais ça ne suffit pas. Le côté affectif, affronter son club formateur, c’est bien.

Mais moi, je veux voir un Baptiste concentré, précis. Il va avoir des choses importantes à faire sur le terrain, pour son équipe, s’appliquer à bien faire jouer les autres. Il a énormément de talent, comme j’en ai rarement vu à ce poste-là. Mais le talent, il vient après l’essentiel.

Il explique comment Toulon devra renverser l’UBB. Extrait:

Il faudra faire des choses sur le terrain pour imposer ce côté densité. Sur les matchs de demi-finale, c’est essentiellement ça. On parle beaucoup d’attaque, effectivement, c’est très important. Mais si tu ne prends pas de points et que tu n’en donnes pas, c’est beaucoup plus facile de battre n’importe qui. Et encore plus cette équipe qui a une charnière qui gère très bien, et qui excelle dans ce jeu de turnover. Il nous faudra donner très peu d’opportunités à cette équipe. C’est pourquoi je crains beaucoup Bordeaux, mais je nous crains surtout nous-mêmes.

Il explique également pourquoi ces phases finales du Top 14 sont différentes pour le RCT, par rapport à celles de la saison dernière. Extrait:

La différence, déjà, c’est qu’on l’a joué, le barrage. L’an dernier contre La Rochelle, on ne l’a pas joué. Le quart de finale de cette année contre Toulouse, en Coupe d’Europe, on ne l’a joué qu’à moitié. On essaie de progresser, parce que quand tu perds, il faut comprendre pourquoi, se remettre en question sur les choses qui ne t’ont pas permis de gagner.

Je ne dis pas de plus jouer, je dis de mieux jouer. Contre Toulouse, on n’a pas fait ce qu’il fallait. Ce n’est pas qu’il fallait envoyer les ballons partout et faire n’importe quoi, parce que si tu fais ça contre Toulouse, c’est un peu la peine, tu n’y existes pas. Par contre, on a eu des opportunités qu’on n’a pas prises pleinement. Notre équipe, quand elle est un peu timide, quand elle est sur du 50-50, peut être très médiocre sur ça.

En revanche elle peut parfois être très brillante, comme on l’a été la semaine dernière ou comme on l’a été sur d’autres matchs dans la saison. La clé, c’est de faire comprendre aux joueurs que si on veut passer demain, il faut être connecté tous en même temps. Au même moment, avec les mêmes intentions et le même courage, parce que cette équipe a du courage. Mais il faut que les joueurs mettent ce courage et ces intentions au service de l’équipe tous en même temps.

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