Le plan de Philippe Tayeb pour faire de Bayonne un cador du Top 14 !

Le plan de Philippe Tayeb pour faire de Bayonne un cador du Top 14 !

Le vendredi 20 juin 2025 à 21:43 par David Demri

0 Commentaire

Publicité

L’Aviron Bayonnais défie le Stade Toulousain pour une place en finale du Top 14. Mais derrière cette formidable épopée sportive se cache une force plus discrète et profondément enracinée : l’attachement au terroir. Le club basque s’appuie sur ses enfants prodiges, revenus au bercail, et une jeunesse formée sur ses terres pour tenter de bouleverser l’ordre établi.

Le retour aux sources des figures locales

Arthur Iturria incarne ce lien fort entre le club et ses racines. Né à Pau, mais héritier d’une lignée profondément enracinée entre Espelette et Ainhoa, le capitaine bayonnais a retrouvé la maison bleue et blanche en 2023 après une décennie à Clermont. Pour lui, cette demi-finale résonne comme un moment fort : « Pour moi, c’est forcément un grand moment… C’est aussi une récompense pour tous ceux qui nous soutiennent au Pays basque. »

À ses côtés, Camille Lopez, autre enfant du pays, a également choisi de rentrer, tout comme Cheikh Tiberghien ou Baptiste Chouzenoux, malheureusement absents sur blessure. Ces retours symbolisent un projet fort : redonner de la voix au rugby basque sur la scène nationale.

Une culture enracinée, un supplément d’âme

Le président Philippe Tayeb ne cache pas son attachement à cette stratégie via L’équipe :

« C’est une région qui a besoin de cette identité pour avancer… Leurs parents, leurs grands-parents, leurs enfants sont dans les tribunes. Le Basque est fier et travailleur. »

Pour lui, ces retours ne relèvent pas de la nostalgie mais d’une ambition claire : « Aujourd’hui, ils reviennent avec cette envie de faire grandir le club. »

Une jeunesse qui pousse derrière

En parallèle des retours de cadres, Bayonne capitalise aussi sur une formation dynamique. Le centre de formation est aujourd’hui classé parmi les meilleurs de l’élite, et plusieurs jeunes comme Tom Spring, Baptiste Héguy ou Pierre Castillon s’imposent dans la rotation. Même Esteban Capilla, formé loin du Pays basque, a épousé l’identité locale après son arrivée à Jean-Dauger à l’adolescence.

Un équilibre que Philippe Tayeb souhaite consolider :

« L’objectif est d’avoir entre 60 % et 70 % de joueurs formés à l’Aviron, ou issus de la région… c’est une trajectoire qui me paraît possible. »

Vers un retour des exilés ?

Ils sont encore une vingtaine à évoluer loin de la côte basque : de Mathieu Hirigoyen et Lucas Peyresblanques à Max Spring ou Jon Echegaray. Tous pourraient un jour retrouver leur terre d’origine. « D’autres reviendront, j’en suis certain… On a passé une forme de cap », prévient Tayeb.

Ce cap, Bayonne pourrait le valider dès vendredi soir face au géant toulousain. L’ADN basque, entre fierté, résilience et authenticité, pourrait bien être le plus puissant carburant pour rallumer la flamme d’un peuple.

Publicité

0 Commentaire