Alors que l’Union Bordeaux-Bègles se prépare à disputer la plus grande affiche de sa saison contre le Stade Toulousain, une incertitude majeure plane autour d’un de ses hommes forts : Louis Bielle-Biarrey. Blessé, fatigué, et diminué, l’ailier prodige pourrait manquer ce rendez-vous crucial. La décision devrait tomber dans les prochaines heures.

Une santé préoccupante, des signaux alarmants

L’espoir de revoir Louis Bielle-Biarrey sur la pelouse pour la finale s’amenuise jour après jour. Privé de demi-finale contre Toulon, le joueur traîne les séquelles d’un violent choc subi face à Vannes lors de la dernière journée de la saison régulière. Depuis, son état reste préoccupant.

Dès le soir de la qualification à Lyon, Yannick Bru n’a pas masqué ses inquiétudes : « Vous l’avez peut-être vu ? Je le trouve blême. Il ne dégage pas un état de forme optimal. […] Ce n’est que Yannick Bru qui vous parle, je n’ai pas vu le médecin. Mais ça va être compliqué. »

Un message clair, confirmé tout au long du week-end par l’entourage du joueur, qui observe un état de fatigue mentale et physique manifeste, malgré la semaine de repos accordée au jeune ailier durant la préparation.

Entre performances XXL et surcharge physique

La question de l’usure commence à sérieusement se poser. Avec 33 essais inscrits sous les couleurs de l’UBB et du XV de France cette saison, Bielle-Biarrey a connu une exposition rare pour un joueur de son âge. En trois ans, il a accumulé plus de 6 000 minutes de jeu toutes compétitions confondues, largement au-dessus des seuils préconisés par le staff des Bleus.

Yannick Bru l’assume : la gestion du phénomène est un sujet central à Bordeaux. « Le constat qu’on fait en ce moment, c’est qu’il ne faut pas oublier que c’est un joueur qui vient tout juste de faire 22 ans et qui, depuis deux ans, accumule inlassablement des minutes et des minutes de jeu. »

Et d’ajouter : « Donc je pense qu’il faut aussi être raisonnable. Nous, à l’UBB, on essaie de le protéger. […] Je pense que l’ensemble du club – la direction et le marketing – est très raisonnable parce qu’on sait que ce n’est pas un robot et qu’il pourrait être surexposé. À un moment donné, il va falloir se poser la question du temps de repos qu’on lui donne. »

Une commotion de trop ?

Touché à la tête, l’ailier souffre toujours d’une sensibilité au bruit et d’un état général instable. Présent dans le groupe pour le déplacement à Lyon, il aurait encore ressenti des gênes, selon plusieurs témoins. « Si sa situation n’évolue pas significativement dans les prochains jours, sa participation à la finale sera bien plus que compromise », confie sont entourage via Sud-Ouest.

Même si Yannick Bru maintient une lueur d’espoir – « On verra s’il y a une chance qu’il puisse participer » – la prudence semble désormais guider les choix bordelais. Et ce, même au prix d’un sacrifice sportif.

Un forfait pour mieux préserver l’avenir ?

Face à la répétition des chocs, le staff s’interroge sur les risques à long terme pour un joueur au gabarit léger pour son poste (1,84 m, 79 kg). « Les chocs qu’il reçoit, ce ne sont pas ceux que reçoivent Cyril Cazeaux ou Marko Gazzotti. […] Ils sont plus impactants pour lui que pour d’autres », souligne encore Bru.

Un argument qui a déjà poussé Laurent Marti à dire non à une éventuelle convocation du joueur pour la tournée en Nouvelle-Zélande cet été, préférant laisser souffler l’un des joyaux de son effectif.

À quelques jours d’un match qui pourrait entrer dans l’histoire de l’UBB, Bordeaux pourrait donc faire sans l’un de ses plus brillants talents. Mais peut-être est-ce le prix à payer pour lui permettre d’écrire d’autres chapitres, en pleine possession de ses moyens.

Selon les informations du journal Sud-Ouest, le manager Yannick Bru devrait prendre une décision d’ici mardi soir concernant la participation de Louis Bielle-Biarrey.

Affaire à suivre…