Ce Bordelais qui a fait très mal à Toulon et qui pourrait terrasser le Stade-Toulousain
Ce Bordelais qui a fait très mal à Toulon et qui pourrait terrasser le Stade-Toulousain
Le lundi 23 juin 2025 à 22:17 par David Demri
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Samedi soir, sous les projecteurs du Stade de France, un homme jouera probablement son dernier match avec l’Union Bordeaux-Bègles. Ce n’est ni une vedette offensive ni un visage connu du grand public, mais son influence sur le jeu est capitale : Guido Petti, le maestro de la touche.
L’international argentin s’apprête à tourner une page importante de sa carrière en Gironde. Discret mais fondamental dans le système bordelais, Petti s’est imposé comme le véritable architecte des phases statiques, élément souvent invisible mais ô combien décisif dans les joutes du haut niveau.
« Ça a toujours été ma force depuis que je joue au rugby, surtout au niveau international », confie-t-il via Midi Olympique. « Quand j’ai commencé à vraiment m’y intéresser, les capitaines de touche en Argentine étaient ‘Corcho’ Fernández Lobbe et Leonardo Senatore. J’ai appris à être dans l’alignement avec eux… J’ai aussi vite vu que ça pouvait devenir un point fort. »
Petti, c’est l’élément qui déclenche les fusées bordelaises. Grâce à sa science du placement et ses 1,94 m, il a capté 57 ballons cette saison en Top 14. Sans lui, la mécanique offensive, portée par les talents comme Jalibert, Depoortere ou Buros, aurait sans doute moins d’allant. « Pour moi, il y a deux matchs en un et je sais que là où je suis le plus important, c’est en touche », explique-t-il encore. « Quand la touche marche […] ça m’aide à être performant ailleurs. »
Et les chiffres parlent d’eux-mêmes. L’UBB a souffert en début de saison dans cet exercice, avec l’un des pires taux de réussite en Top 14 (74,86 %). Mais dès que Petti est revenu de sélection, les lignes ont bougé, notamment en Champions Cup, où Bordeaux a culminé à 92 % de réussite.
En demi-finale contre Toulon, la domination a été totale : dix lancers conservés sur onze et des ballons chipés dans le camp adverse. Lorsque Petti est sorti, la seule touche perdue est survenue. Un hasard ? Peu probable.
Au-delà de son efficacité, Petti impressionne par sa lecture du jeu et son sens de l’anticipation. « L’analyse est très importante mais il y a aussi l’expérience et la sensation collective », souligne-t-il. « Il n’y a aucune mauvaise stratégie, il faut simplement trouver la plus adaptée à l’équipe. »
Face à Toulouse, dont la touche a vacillé en demi-finale contre Bayonne, ce secteur pourrait bien faire basculer le match. Petti le sait mieux que quiconque : « La touche peut faire gagner ou perdre un championnat. »
Avant de s’envoler vers l’Angleterre pour une nouvelle aventure, le colosse argentin aura peut-être une dernière mission à accomplir : offrir à l’UBB un doublé historique et conclure en beauté un passage marquant dans l’histoire du club girondin.
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Nous voilà prévenus….