Partager son quotidien entre les exigences d’un grand groupe industriel et les responsabilités à la tête d’un club de rugby de haut niveau ? C’est le défi relevé par Jean-Claude Pats, président de l’ASM Clermont Auvergne et cadre dirigeant chez Michelin.

Depuis le 1er décembre 2024, il occupe le poste de directeur business automobile et deux-roues au sein du géant du pneumatique… sans délaisser pour autant son engagement auprès du club auvergnat.

Pour assurer cet équilibre délicat, l’homme mise sur une organisation rigoureuse et une confiance totale envers ses collaborateurs.

« Je ne me multiplie pas, je vous rassure. C’est d’abord l’équipe. Je considère que j’ai la chance d’être entouré de manière remarquable. Je parle d’abord du “big 4”. Je crois qu’on a réussi à mettre en place des modes de fonctionnement qui sont bons et j’ai totalement confiance en eux », explique-t-il via La Montagne.

Une gouvernance fondée sur la délégation et la confiance

Pas question pour lui de tout contrôler ou de s’immiscer dans le moindre détail du quotidien sportif. « Mon rôle en tant que président, c’est de donner le cap. Après, je responsabilise à fond les gens qui sont autour de moi. Je respecte ce qu’il peut parfois exister dans d’autres clubs, mais je n’ai pas vocation à choisir la couleur des chaussettes. Chacun dans son rôle », ajoute-t-il avec humour.

Cette philosophie de management permet à Jean-Claude Pats de continuer à assumer pleinement ses missions professionnelles sans que le fonctionnement du club ne s’en ressente. « Avec mes nouvelles fonctions, mon temps de présence au club n’a pas changé. Je parle avec Benoît (Vaz) deux fois par jour, où que je sois dans le monde : à 7 heures et à 19 h 30. Avec Christophe (Urios), on se voit tous les lundis soirs au club. Avec Aurélien (Rougerie), on s’appelle et on échange aussi beaucoup par SMS, les échanges sont fluides. Que je sois là ou pas, je pense connaître assez précisément les choses qui se passent au club ».

Une implication toujours aussi forte les week-ends

S’il limite ses venues au siège du club à une demi-journée par semaine en moyenne, c’est bien sur les bords des terrains que Jean-Claude Pats reste le plus visible. « Quand je suis à Clermont, je dirais que je passe en moyenne une demi-journée par semaine au club, du lundi au vendredi. Le week-end, c’est autre chose. Au-delà des matchs à domicile, j’ai dû assister à 70-80 % des rencontres à l’extérieur cette saison ».

Un engagement sans faille pour un dirigeant qui continue de conjuguer au quotidien l’exigence industrielle et la passion du rugby.