Les magnifiques confidences du fils de Pierre-Henry Broncan après avoir gagné son combat contre le cancer
Les magnifiques confidences du fils de Pierre-Henry Broncan après avoir gagné son combat contre le cancer
Le jeudi 26 juin 2025 à 21:36 par David Demri
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À seulement 15 ans, Alix Broncan a vu sa vie basculer. Diagnostiqué d’un lymphome le jour de son anniversaire, ce jeune joueur du Stade Toulousain s’est battu pendant près d’un an contre la maladie.
Aujourd’hui, il est de retour sur le terrain, plus fort que jamais, et disputera ce samedi la finale Cadet Alamercery, en lever de rideau de la finale du Top 14.
Le jeune joueur s’est confié via Midi Olympique pour raconter sa bataille contre la maladie et son retour sur les terrains.
Un choc, puis un choix : se battre
Le 12 janvier 2024, Alix apprend qu’il est atteint d’un cancer du système lymphatique. Une annonce terrible, mais qu’il accueille avec une détermination déjà remarquable. « J’étais un peu préparé à entendre que j’étais malade, je me suis dit qu’il fallait combattre et ne pas lâcher car un lymphome est censé se soigner plus facilement que les autres cancers. »
Le sport comme boussole, la famille comme ancrage
Loin de s’isoler, le jeune Toulousain fait un choix radical : continuer à bouger. « Je n’ai pas arrêté le sport. Même à l’hôpital, je continuais à rester en bonne condition physique malgré la fatigue. » Il veille aussi à conserver une bonne alimentation, au point de « prendre du poids, alors que souvent, les jeunes malades en perdent ».
Mais c’est surtout sur ses proches qu’il s’appuie : « Mon entourage est resté très proche de moi, que ce soit mes parents, mon frère, mes grands-parents ou mes amis. »
Un soutien sans faille du club et des coéquipiers
Loin d’être oublié par ses partenaires du Stade Toulousain, Alix reste un membre à part entière du groupe. « Le groupe ne m’a jamais mis à l’écart. Au contraire, je recevais des messages très régulièrement. » Certains coéquipiers passent même le voir « presque tous les jours après les entraînements ou les matchs ».
Et cette chaîne de solidarité dépasse les murs d’Ernest-Wallon. Plusieurs clubs professionnels et amateurs lui envoient des maillots dédicacés. « Mais la chose qui m’a le plus marqué, c’est lorsque j’ai reçu un maillot dédicacé et une lettre de Bundee Aki. J’étais vraiment surpris… Ça m’a touché forcément. »
Le rugby comme moteur pour guérir
Malgré la maladie, jamais l’idée d’un abandon ne traverse l’esprit du jeune arrière. « J’étais tout le temps dans l’optique de m’en sortir et de revenir jouer au rugby. » Bien sûr, il redoute parfois « de ne pas retrouver [son] niveau », mais l’envie de rejouer est plus forte que la peur.
« Je me rappelle que, lorsque je faisais de la préparation physique et que j’étais dans le dur, je me regardais et me disais que j’avais traversé des choses difficiles… que c’était beau d’en être là en si peu de temps. »
Le retour : une renaissance sur la pelouse
Avant de pouvoir rechausser les crampons, Alix doit encore subir une dernière opération pour retirer son port-à-cath. Le jour de son retour à l’entraînement, une légère appréhension l’envahit. « J’avais une petite appréhension lors du premier plaquage… Mais elle est vite partie. »
Le plus dur, c’est peut-être ailleurs : « J’avais aussi peur d’être moins bon, cette peur de décevoir. Mais franchement, il n’y a eu aucun jugement. Tout le monde a été super cool lors de mon retour. »
Une photo pour retrouver le feu
La veille de son match de reprise, contre Pau, Alix doute de son état d’esprit. Il monte dans le bus, en quête de motivation. Et là, il regarde une photo de lui, à l’hôpital, un an plus tôt. « J’ai eu un regain d’énergie pour le match. » Il ne s’en rend pas encore compte, mais il vient de livrer la plus belle leçon de résilience de l’année.
Objectifs, rêves et résilience
Alix ne compte pas s’arrêter là. À court terme, il vise « une place en Crabos, même si c’est compliqué pour un première année ». Mais son ambition est claire : « Mon rêve, c’est de finir joueur professionnel. »
Quand le journaliste lui demande sa plus grande fierté, il ne parle pas de trophée ni d’essai marqué : « C’est celle d’avoir en grande partie battu la maladie. Les gens sortent souvent de ces périodes traumatisés. Pour moi, c’est l’inverse. J’en suis sorti en me disant que c’est une étape de ma vie. »
Et s’il devait résumer son parcours ? La réponse est sans hésitation : « Ne jamais baisser les bras, être positif même si ce n’est pas facile. Et combattre avec courage. Avec tout cela, vous allez y arriver. »
Cap sur la finale Cadets au Stade de France
Ce samedi, Alix vivra un moment inoubliable : disputer une finale nationale à quelques mètres des étoiles du Top 14. « Le groupe est concentré… Notre objectif n’est pas d’être juste au Stade de France mais bien de soulever le bouclier samedi après-midi. »
Une chose est sûre : quel que soit le score, le jeune Toulousain a déjà remporté le plus important des combats.
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2 Commentaires
M…e pas de commentaire ? Oh gari, avec tout ce que tu traverses, moi je dis respect ! Ton plus gros muscle à mon sens, ton cerveau ! Respect…
Émouvant et admirable comment ce jeune homme parle de tout ça avec tant de maturité. On lui souhaite de devenir joueur professionnel et de vivre maintenant une vie pleine et heureuse entouré des siens. Bravo Alix !