Un an après avoir écrasé l’UBB en finale du Top 14 (59-3), le Stade Toulousain peut remporter un troisième Bouclier de Brennus consécutif ce samedi au Stade de France. Il faudra pour cela battre les Bordelais, qui n’ont perdu aucun de leurs trois matchs face aux Hauts-Garonnais cette saison.

« Le statut de favori peut alourdir les conséquences et soulager l’outsider ». Toulouse au bout d’une « saison en enfer », ou l’Union Bordeaux-Bègles pour accéder au firmament? Le champion en titre toulousain vise un troisième Bouclier consécutif samedi face à des Bordelais en lice pour un doublé historique, lors d’une finale de Top 14 aux airs de revanches. Battus en demi-finale de Champions Cup en mai, les champions de France en titre veulent éviter la saison blanche et ainsi démontrer que la machine à gagner tourne toujours, malgré une infirmerie remplie comme un oeuf (Antoine Dupont, Peato Mauvaka, Ange Capuozzo, Alexandre Roumat).

La mission s’annoncera ardue pour la bande à Ugo Mola, qui reste sur trois défaites face à l’UBB cette saison. Les joueurs de l’UBB ont enchaîné une première victoire à Ernest-Wallon en septembre (16-12), une autre à Bordeaux en mars (32-24) puis le triomphe en Champions Cup. « C’est important, le premier match de la saison était assez âpre. Quand t’as perdu, t’en jettes beaucoup. Mais tu peux te servir aussi de pas mal de choses. On se sert évidemment de nos confrontations, de ce qui peut se faire. Vous savez, la concurrence n’a jamais été aussi forte en Top 14 depuis quelques temps. On vante l’hégémonie toulousaine, mais il n’y jamais eu autant d’équipes susceptibles de pouvoir gagner le championnat », a confié Ugo Mola en conférence de presse.

 Les Toulousains sont « prêts »

« Je ne sais pas si vous vous rendez compte, mais trois finales d’affilée en Top 14, ce n’est pas neutre. Amusez-vous à regarder combien d’équipes ont fait ces fameux triplés (…) Le statut de favori peut alourdir les conséquences et soulager l’outsider. C’est le jeu. Sur les quatre dernières finales, on n’était souvent pas favoris. Les joueurs en ont peu parler de revanche, Christophe Laussucq en a parlé mais c’est pas un moteur qu’on utilise. »

À la question de savoir qui a le plus de pression, Thomas Ramos est convaincu que ses coéquipiers peuvent faire un grand match samedi. « Je ne sais pas dans quel état d’esprit ils sont. Ils peuvent faire un doublé, nous un triplé. Il y a des compétiteurs en face qui voudront faire un doublé. Mais je pense que notre groupe est prêt, on a fait une de nos meilleures semaines d’entraînement. Je sens qu’on est prêts », a assuré l’arrière international français.

De leur côté, les hommes de Yannick Bru n’avaient pas existé l’année dernière, balayés 59-3 pour leur première finale. Pour les Girondins, assommés, il a fallu sécher les larmes, relever la tête et repartir au combat pour se donner à nouveau le droit de regarder Toulouse dans les yeux. Mais le capitaine de l’UBB, Maxime Lucu, a dit vendredi ne pas vouloir entendre parler d’une « revanche » au moment de retrouver le Stade Toulousain en finale du Top 14 samedi, un an après la défaite cuisante.

« Je pense que c’est vraiment se tromper de parler de revanche ou alors de se focaliser sur ça parce que ça engendre des émotions qui peuvent prendre le pas sur la performance demain (samedi). On sait très bien ce qu’il y a eu l’année dernière, je pense qu’on l’a pas mal rabâché cette saison », a estimé le demi de mêlée, en référence à l’humiliation connue l’an dernier au Vélodrome, lors d’une finale à sens unique.

Via RMC Sport