Didier Lacroix : « Le Bouclier, il est chez nous ! »
Didier Lacroix : « Le Bouclier, il est chez nous ! »
Le samedi 28 juin 2025 à 19:55 par David Demri
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À quelques heures de la grande finale du Top 14, le président du Stade Toulousain, Didier Lacroix, s’est livré via Midi Olympique avec sincérité sur une saison aussi marquante qu’éprouvante.
Entre tragédies humaines, cascade de blessures et tensions médiatiques, le patron des Rouge et Noir a vu son club traverser la tempête sans jamais perdre sa boussole.
Une saison marquée au fer rouge
Ce samedi soir, Toulouse jouera une nouvelle fois un titre national. Mais cette finale face à l’Union Bordeaux-Bègles ne ressemble à aucune autre. Pour Didier Lacroix, cette campagne a été unique, à bien des égards.
« Si on avait six heures devant nous et un divan… », lâche-t-il, mi-sérieux mi-ému, en évoquant une année marquée par des drames personnels. Le décès de Mehdi Narjissi, puis celui de l’épouse de Joe Tekori, ont profondément touché le vestiaire. « Des événements tragiques, que personne ne prévoit, et qui laissent une marque indélébile », confie le président, sans jamais chercher à s’en servir comme excuse. « Peut-être qu’on ne passera jamais à autre chose, ou que ce sera toujours un peu différent. Cette saison nous a changés à jamais. »
Une hécatombe et des remplaçants héroïques
À ces blessures de l’âme se sont ajoutées celles des corps. De Dupont à Mauvaka, en passant par Capuozzo, l’infirmerie n’a jamais désempli. « Je suis incapable de pointer un seul paramètre. On avait tout préparé pour l’éviter, et pourtant… »soupire Lacroix. Malgré cela, Toulouse est resté debout. Grâce à sa jeunesse dorée, à la force du groupe, et à une gestion millimétrée. « Il nous manque des joueurs mais on continue d’avancer. Et certains vont vivre leur première finale, peut-être leur premier titre. »
Et puis, il y a eu l’affaire Jaminet. Le tumulte médiatique. Une nouvelle épreuve à traverser. Mais là encore, l’humain a primé. « Est-ce que ça nous a soudés ? Je ne sais pas. Ce que je sais, c’est qu’il y avait encore de la joie dans les vestiaires. Et des sourires. Le rugby, c’est aussi ça. »
La force d’un collectif, avant tout
Pour Lacroix, cette résilience a une origine simple : l’amour du maillot. « Il fallait une force mentale et collective pour affronter tout ça. On l’a fait avec amour, avec un grand A. Sur ce plan-là, je pense qu’on a été à la hauteur. »
Humilité et discrétion restent ses maîtres-mots, même à l’approche du choc au Stade de France. « Plus l’heure du match approche, moins le président sert à quelque chose. Il faut savoir s’effacer. » Le terrain appartient aux joueurs, lui veille en retrait. « On parle déjà de 2031 avec Ugo et Jérôme », glisse-t-il, montrant que la vision du club dépasse largement la ligne d’en-but.
Toulouse vs Bordeaux : l’heure de vérité
Un an après la démonstration infligée à Bordeaux (59-3), la revanche se profile. Mais le ton a changé. « Il y a une revanche à prendre, mais sans esprit de revanche. » Pour Didier Lacroix, l’adversaire a grandi. « Ce qu’on va affronter, c’est ce qui se fait de mieux. Et je le dis avec le plus profond respect. Ce n’est pas une formule de style. »
Et cette finale, il le sait, se jouera aussi dans les détails. « Une finale, c’est un match comme un autre sauf que tout va plus vite, que tout se voit davantage. C’est le moment où il faut être plus sobre, plus efficace que jamais. Un homme averti en vaut deux. J’espère qu’on n’en vaut pas deux, mais qu’on en vaut trois. »
Un héritage à défendre
Dans les derniers instants, Lacroix pense à l’essence de ce sport. Il repense à Ntamack l’an dernier, héros de la dernière seconde contre La Rochelle. Il pense à l’identité toulousaine. « Le rôle des dirigeants n’est pas de prendre la lumière. C’est d’anticiper, d’organiser, de fluidifier et d’offrir aux joueurs le meilleur cadre possible. »
Et surtout, il pense à cette pièce maîtresse du rugby français : le Bouclier. « Ce qu’on veut, c’est sortir notre meilleur rugby. Celui qui nous permettra d’être devant à la dernière minute et de rentrer à la maison avec le Bouclier. Le Brennus, il est chez nous, c’est notre héritage. À nous de continuer à l’honorer. »
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6 Commentaires
Gros voyou pretentieux
@NIKKORCT la jalousie c’est moche
Tu n’as même pas lu l’article gros bour.rin.
Et quand on a eu Laporte comme dirigeant, on a un peu de décence avant de parler de voyou.
La racaille est de sortie
Et on attend Marko leur champion toute catégorie
Tous favorisent Toulouse : instances,arbitres, commentateurs…
Et c’est prévu chaque année
Équité ? Mon œil
Le championnat est mort
Avec leurs magouilles en plus