Ce jeudi, le journal Le Parisien a consacré un long reportage sur la disparition de Medhi Narjissi, survenue le 7 août 2024, en Afrique du Sud.

Dans ce reportage, on apprend qu’une initiative de la Fédération Française de Rugby a provoqué la stupeur et l’incompréhension dans la famille Narjissi.

Début septembre, à peine quelques semaines après la tragédie, le papa de Medhi, Jalil reçoit une proposition : donner le nom de Medhi à un projet de développement du rugby… en Afrique.

La Fédération propose d’ailleurs à la sœur de Medhi, à savoir Inès, de porter l’initiative.

La réponse du père est immédiate et sans détour :

« À peine un mois après la disparition de son frère ? Et pourquoi l’Afrique ? Medhi est français, il portait les couleurs de la France. »

L’intention, pourtant présentée comme un hommage, semble totalement déconnectée de la réalité du drame. Quelques jours plus tard, une nouvelle idée émerge : créer un trophée Medhi Narjissi qui serait remis à chaque affrontement entre la France et l’Afrique du Sud.

Mais pour les proches du jeune rugbyman, c’est une ligne rouge. Ce pays, désormais associé à l’irréparable, ils ne veulent plus y être reliés. L’idée est sèchement rejetée.

Il faudra attendre la fin du mois de janvier pour que la mémoire de Medhi soit enfin honorée publiquement.

Le 31, lors du premier match du Tournoi des Six Nations, un hommage sobre est rendu au Stade de France, tout près de Saint-Denis, la ville où Jalil et Valérie ont grandi.

Un moment lourd de sens, mais au goût amer, tant il arrive tard, après des semaines d’atermoiements, de maladresses et de douleurs ravivées.