Après une saison éprouvante, marquée par des blessures à répétition et des douleurs persistantes au genou, Romain Ntamack retrouve enfin son meilleur niveau.

À Toulouse comme en équipe de France, son retour en forme tombe à point nommé à l’approche des grands rendez-vous de l’automne.

Une saison de souffrance mais une abnégation saluée

Diminué physiquement, l’ouvreur du Stade Toulousain avait serré les dents toute la saison dernière pour aider son club et les Bleus. Ugo Mola, son manager, avait tenu à souligner son courage via Midi Olympique :

« Dans 95% des cas, c’est un garçon qui se serait fait opérer et qui aurait géré sa fin de saison, comme beaucoup le font ici ou là. Mais, parce qu’il sait qu’on a besoin de lui, il ne lâche pas. Il ne joue peut-être pas avec toutes les qualités qu’on lui connaît mais, ce qui est sûr, c’est que le mec ne lâche pas. Et ça, c’est honorable. »

Ntamack lui-même avait reconnu avoir tout donné malgré la douleur :

« Depuis septembre, j’ai essayé de m’accrocher. J’ai fait infiltration sur infiltration pour justement ne pas me faire opérer et être opérationnel. […] Je n’arrivais pas à débloquer ce genou, donc c’était plutôt embêtant. […] Je n’avais que ça à donner. »

Un cadre indiscutable pour Galthié

Malgré ses pépins, Ntamack a été un acteur majeur du dernier Tournoi des 6 Nations. Fabien Galthié n’a jamais remis en cause son statut de titulaire.

Pour l’ancien ouvreur international Benjamin Boyet, la raison est simple :

« On peut lui préférer Matthieu Jalibert ou Thomas Ramos mais la grande qualité de Romain Ntamack, c’est sa régularité. »

Très apprécié pour sa fiabilité et sa gestion du jeu, Ntamack rassure ses entraîneurs comme ses partenaires. Laurent Thuéry, coach de la défense au Stade Toulousain, insiste :

« C’est un joueur qui aime défendre, qui se nourrit du défi physique en défense pour construire ses matchs. […] Il donne aussi de la confiance aux autres autour de lui. »

Des signaux très positifs pour la suite

Libéré de ses douleurs après son opération express en juin, l’ouvreur semble déjà retrouver sa fluidité et son tranchant. Son entraîneur Jean Bouilhou a salué sa prestation récente :

« Romain a été très juste, et il a tenu le match à des moments où il y avait du flottement. […] Quand il est à 100 % de ses moyens physiques, ce qui se passe en ce moment, il se hisse à un niveau où il met de la structure dans notre jeu. Cela nous fait du bien. »

À un mois et demi de retrouver les champions du monde sud-africains au Stade de France, l’équipe de France peut se réjouir : son maître à jouer est de retour au sommet de sa forme, prêt à reprendre les clés du camion bleu.