Suspendu puis rétabli dans ses droits la semaine passée après ses propos véhéments envers Fabien Galthié, Fred Quercy n’en a pas terminé avec les instances. Si le capitaine de Montauban pourra jouer samedi à Clermont, il devrait être convoqué devant la commission de discipline de la LNR le mercredi 8 octobre.

Tout est parti d’une sortie médiatique qui a enflammé le rugby français : Quercy avait affirmé que Fabien Galthié avait « été à la fois le meilleur entraîneur que j’ai eu (…) mais aussi la plus grande merde sur le plan humain ».

Des propos jugés injurieux par la FFR, qui avait décidé de suspendre la licence du joueur à titre conservatoire. Mais une erreur de procédure a changé la donne : la commission de la FFR n’était pas compétente, puisque les déclarations avaient eu lieu dans un cadre relevant de la Ligue. Résultat, suspension levée, mais dossier transféré à la LNR.

Un cadre juridique strict

Le troisième ligne pourrait être poursuivi pour « atteinte à l’intérêt supérieur du rugby français », une infraction prévue par l’article 723.8 du règlement disciplinaire. Ce même article avait servi de fondement à la lourde sanction infligée à Melvyn Jaminet l’an dernier après ses propos racistes en sélection. Les sanctions possibles vont du simple blâme jusqu’à la radiation.

Cette sévérité est assumée par le président de la FFR, Florian Grill, invité sur RMC :

« J’accepte toutes les critiques, toutes les opinions, mais je n’accepte pas les injures. C’est pourquoi le secrétaire général de la Fédération française de rugby, Sylvain Deroeux, a saisi la commission de discipline au sujet de propos injurieux et inacceptables. »

Le club de Bassin de Crussol, en Ardèche, avait été sanctionné d’une amende de 5.000 euros (dont 2.500 avec sursis) après une affaire de racisme au sein du club en février dernier. En décembre 2023, le club du Foyer Laïque du Haut Vernet rugby avait également été sanctionné de 1.000 euros d’amende après une bagarre en Régionale 1.

Soutien de son président

À l’USM, le patron du club, Jean-Claude Maillard, continue de défendre son capitaine, quitte à user d’une pointe d’ironie :

« Il ne faut pas que notre rugby devienne petit à petit ce qu’on a connu dans notre ancienne URSS. Je ne pense pas que ce soit l’intention de la Fédération. Et puis, qui est le plus coupable, Fred ou son président ? J’aurais peut-être dû lui payer trois jours de formation pour mieux communiquer. »

Montauban face au double défi

Sur le terrain, Montauban reste en grande difficulté. Promus surprise en Top 14, les Tarn-et-Garonnais n’ont toujours pas gagné après quatre journées (trois défaites et un nul contre Montpellier). Avec une 13e place au classement, l’USM doit désormais se concentrer sur l’essentiel : assurer son maintien, tout en attendant de connaître le sort disciplinaire de son capitaine.