Pendant de longues semaines, l’USAP a avancé avec un effectif amputé, contrainte de bricoler, de préserver, parfois de subir. Cette période semble désormais derrière elle. À l’approche de la réception de Clermont, samedi après-midi à Aimé-Giral (16 h 35), le club catalan retrouve enfin un luxe rare depuis le début de saison : le choix.

En l’espace de trois semaines, l’infirmerie s’est presque vidée. D’un groupe privé de 19 joueurs fin novembre, Perpignan n’en compte plus que six aujourd’hui. Une évolution majeure qui change radicalement le quotidien du staff et la physionomie des semaines d’entraînement.

Laurent Labit ne cache pas son soulagement.

Il s’est confié dans les colonnes de L’Indépendant : 

« On l’a largement évoqué avec les joueurs. C’est pour ça, aussi, qu’on a décidé d’être entre nous à Olot. Pour bien expliquer à tout le monde que le fait d’avoir 43 joueurs à l’entraînement cette semaine nous permet de mieux travailler, parce que les semaines d’entraînement sont plus riches et plus intenses ».

Le manager insiste sur un point clé : la qualité du travail collectif. « Là, on a vu le niveau de nos entraînements augmenter depuis deux semaines », poursuit-il, convaincu que cette dynamique peut rapidement se traduire sur le terrain.

Une concurrence retrouvée, un groupe relancé

Avec le retour progressif de plusieurs cadres, la concurrence s’installe à nouveau à tous les postes. Durant la parenthèse européenne, certains ont marqué des points, à l’image de Peceli Yato, relancé après une longue absence, ou de Jordan Petaia, capable d’évoluer aussi bien à l’arrière que sur l’aile.

Hugo Reus, dernière recrue à l’ouverture, sera également opérationnel. Touché à l’épaule à Trévise, le jeune ouvreur sera bien présent samedi. « Il va très bien, il a juste pris un coup de jus sur l’épaule, même lui voulait rester sur le terrain, mais on l’a sorti plus par précaution », rassure Labit. « Il s’est entraîné normalement toute la semaine et sera du match samedi ».

Devant, le staff a volontairement levé le pied avec certains internationaux. « C’était voulu », explique le manager, qui détaille l’importance de la récupération mentale et physique après une année très dense. « On ne tape pas dans les réserves, donc on espère que ça va porter ses fruits dès samedi avec la réception de Clermont ».

Un pack enfin au complet pour un défi frontal

Si Posolo Tuilagi manquera encore à l’appel, le reste du paquet d’avants est disponible. Un luxe rare cette saison. Le retour de plusieurs éléments permet à l’USAP d’envisager, pour la première fois, d’aligner son pack le plus compétitif depuis le coup d’envoi du championnat.

Face à Clermont, réputé pour sa densité et son agressivité, Perpignan sait où se jouera la rencontre. Cette fois, l’USAP n’abordera pas ce combat diminuée.