Perpignan n’a plus le temps d’attendre. Toujours à la recherche de sa première victoire en Top 14, l’USAP a décidé de casser la routine avant la réception de Clermont, ce samedi à Aimé-Giral. Stage collectif, entraînements à huis clos, préparation ciblée : les Catalans ont volontairement bouleversé leur quotidien pour provoquer un déclic.

Après deux prestations encourageantes en Challenge Cup, le staff a voulu capitaliser sur cette dynamique. Dès lundi, le groupe a pris la direction d’Olot pour trois jours de stage, loin de Perpignan, loin de la pression. Objectif assumé : resserrer les liens, remettre tout le monde dans le même tempo et se recentrer sur l’essentiel.

« C’est toujours bien de se retrouver ensemble pendant deux jours et demi, de passer du temps ensemble et de communiquer tous ensemble », explique Théo Forner via Midi Olympique, lequel signe son retour ce week-end. « Sans qu’il y ait du monde autour de nous, en étant serrés, on se sent vraiment dans le groupe. »

Laurent Labit ne cache pas les raisons de ce choix fort.

« L’objectif était de se retrouver. On sortait d’une période internationale où beaucoup de joueurs étaient partis en sélection. On a choisi Olot pour travailler le bloc qui arrive avec le moins de contraintes possibles. »

Une infirmerie qui se vide, un groupe qui respire

Cette parenthèse a aussi permis de récupérer des forces. L’infirmerie s’est considérablement allégée, certains cadres ont soufflé, d’autres ont marqué des points en Coupe d’Europe. La concurrence est désormais réelle à plusieurs postes.

« On vide l’infirmerie depuis trois semaines, on a fait souffler certains garçons et d’autres ont pu s’exprimer durant cette compétition, détaille Laurent Labit. Et lors de ces rencontres et plus simplement lors de nos préparations à l’entraînement, les places deviennent plus chères et l’émulation est de mise. Il y a des rotations que l’on peut désormais se permettre pour mieux performer, on l’espère. » 

Sur le terrain, les progrès offensifs observés face à Newport et Trévise ont redonné de la confiance à un groupe en manque de résultats. Mais personne ne se fait d’illusions : Clermont arrive avec l’envie de se relancer lui aussi.

« On s’attend à un gros combat », prévient Théo Forner. « On sait qu’on doit mieux gérer nos entames de match, c’est là qu’on a souvent été en difficulté. Mais il y a une nouvelle énergie dans le groupe. »

À Aimé-Giral, l’USAP joue bien plus qu’un match. Elle joue la possibilité de lancer enfin sa saison.