La réponse était attendue sur le terrain. Elle est venue avec fracas.

Une semaine après avoir été placé au cœur de la tourmente médiatique liée à l’affaire Jaminet et au retrait de points infligé par la LNR, le Stade Toulousain a livré une démonstration d’autorité sur la pelouse du LOU Rugby (41-19).

Et au coup de sifflet final, Ugo Mola n’a pas cherché à masquer sa colère.

Comme après chaque match, le manager toulousain a réuni ses joueurs en cercle sur la pelouse. Mais cette fois, le ton était plus dur, plus tranchant.

Après avoir salué l’engagement de son groupe, Mola a lâché une phrase lourde de sens :

« Tout le monde dégueule sur le président, sur notre club, sur tout le monde. Tout le monde nous dégueule dessus ! »

Une sortie qui fait clairement écho aux critiques nourries cette semaine autour des sanctions prononcées dans le dossier Jaminet.

Si le retrait de points a été acté, beaucoup ont jugé la sanction insuffisante, exposant le club rouge et noir à une avalanche de commentaires acerbes. Une pression que le staff et les joueurs ont manifestement très mal digérée.

Face à ses hommes, Mola a martelé le seul message qu’il estime légitime :

« Après les mecs, je vous l’ai dit toute la semaine et depuis un petit moment. Notre seul mode d’expression, c’est ce putain de rugby. On a encore un trou d’air de huit à dix minutes où on se fait c****. On fait une semaine à plus trois.

Tout le monde nous dégueule et sur notre président, sur notre club, sur tout le monde. Tout le monde nous dégueule dessus. Il n’y a que le rugby qui compte. Il n’y a que ce p***** mode d’expression. Le reste, ça sert à rien. Pas de petite phrase. On rentre à la maison. On prend l’avion. On passe un bon Noël et on se prépare pour le week-end prochain. »

Un discours fédérateur, presque viscéral, qui semble avoir trouvé un écho immédiat sur le terrain.

Après la contre-performance face à Glasgow la semaine passée, Toulouse avait besoin d’un match référence. Il est venu à Lyon, avec une intensité retrouvée et une maîtrise totale.

Reste à savoir si cette démonstration suffira à calmer les débats.