Au milieu d’un brouillard épais, d’une atmosphère presque mystique, les tribunes n’ont pu s’empêcher d’imaginer ce que la rencontre aurait pu devenir avec deux des joueurs les plus spectaculaires de la planète rugby sur la pelouse.

Le public auvergnat ne les avait pas vus ensemble ici depuis longtemps. Trop longtemps.

Jalibert, trois ans sans foule clermontoise

Le numéro 10 bordelais n’a plus foulé l’herbe du Michelin depuis octobre 2022. Entre sélections nationales et rotations stratégiques, le destin a retardé le rendez-vous.

Dommage : dans une période où Clermont peine à se rassurer, voir l’un des ouvreurs les plus explosifs du rugby mondial aurait fait vibrer des travées en manque de spectacle.

Penaud, l’enfant parti… et jamais revenu jouer

Si le retour du magicien était espéré, il n’a pas eu lieu non plus. Damian Penaud, parti à l’UBB à l’été 2023, n’a plus disputé la moindre minute au Michelin depuis son départ. Ironie cruelle du scénario : son ancien jardin l’attendait encore, comme on attend la visite d’un ami dont on sait qu’il ne reviendra peut-être pas.

À défaut, les supporters ont applaudi d’autres talents bordelais — Lucu, Bielle-Biarrey, Moefana… — mais l’affiche avait la saveur d’un film sans ses têtes d’affiche.

Un cadeau que le public n’a pas déballé

Pas de polémique, juste une frustration. Un Noël sans scintillement. Et si personne ne blâmera Yannick Bru pour sa gestion d’effectif, les supporters gardent un souhait pour la prochaine visite girondine : que Jalibert et Penaud soient de la partie.