Scandale billets à l’Aviron Bayonnais : licenciement confirmé, révélations et messages WhatsApp au dossier

Scandale billets à l’Aviron Bayonnais : licenciement confirmé, révélations et messages WhatsApp au dossier

Le mardi 30 décembre 2025 à 23:38 par David Demri

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Nouveau chapitre judiciaire à l’Aviron Bayonnais. Après le dossier Antoine Battut jugé « injustifié » en juillet dernier, c’est cette fois l’ex-responsable billetterie du club qui se retrouve sur le devant de la scène.

Le 4 décembre, le conseil des prud’hommes de Bayonne a confirmé son licenciement pour faute grave, retenant plusieurs manquements sérieux au fonctionnement interne du club basque.

Le journal Sud-Ouest révèle les détails de cette affaire.

Des pratiques internes pointées par le juge

Au cœur de la décision, trois griefs majeurs validés par le juge départiteur. Le premier, qualifié de général, concerne un dépassement des règles établies dans la gestion des places. Le magistrat relève un fonctionnement hors cadre, où la salariée se serait « affranchie des règles » concernant la distribution de billets et accès aux rencontres.

Un second manquement est directement lié : elle aurait « prélevé à l’insu du club, en les détournant de la vente, des entrées pour les octroyer gratuitement en dehors de toute procédure ». Les prud’hommes évoquent même « des arrangements en lien avec l’octroi de places ».

Des échanges WhatsApp versés au dossier appuient l’argumentation. On y retrouve un message adressé au team manager de l’époque – également licencié pour faute grave – où la responsable écrit : « T’étais hors quotas toi, si on note tout ce que t’as demandé, ça va faire scandale ».

Le team manager aussi devant la justice

L’ancien team manager conteste également son licenciement et s’est présenté le 11 décembre face aux prud’hommes. Sa défense évoque une pratique courante : des demandes régulières émanant des joueurs pour obtenir des places destinées à leurs proches.

Le jugement note que « la salariée explique qu’elle passait son temps à jongler pour satisfaire tout le monde ». Un argument insuffisant pour la justice, qui considère que cela ne justifie pas la sortie du cadre réglementaire.

Un second reproche lourd : un contrat non résilié

Le juge retient enfin un autre élément : la salariée, disposant du pouvoir de signature des contrats liés à la billetterie, n’aurait pas résilié l’accord avec Arenametrix avant d’en souscrire un nouveau auprès d’un concurrent. Résultat : un doublon contractuel entraînant un coût supplémentaire pour le club.

La magistrate estime ainsi que « le licenciement repose sur une faute grave » et déboute l’ancienne salariée de l’ensemble de ses demandes financières, près de 80 000 euros incluant indemnités et heures supplémentaires. L’intéressée a fait appel.

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