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– Sébastien Bruno forfait de dernière minute. Victime d’une élongation au mollet gauche, le talonneur international français a renoncé dans les heures précédant le coup d’envoi de la rencontre. Il a été remplacé par Mickaël Ivaldi et Jean-Charles Orioli a intégré le banc des remplaçants. La première ligne du RCT était très diminuée puisque Carl Hayman était lui suspendu. Il a été sanctionné pour les quatre prochaines semaines par la Commission de discipline de l’ERC en raison d’un plaquage dangereux sur Takdzwa Ngwenya en finale du Challenge européen. Davit Kubriachvili était donc titulaire au poste de pilier droit.
– Alexis Palisson absent sur blessure. Touché aux côtes depuis trois mois, l’ailier des Bleus était indisponible. Benjamin Lapeyre débutait donc à l’aile et Luke Rooney était aligné à l’arrière.
– Benjamin Fall et François Steyn titulaires. Opéré d’une rupture des ligaments croisés du genou gauche en septembre puis victime de complications suite à l’intervention, le premier débutait à l’aile après avoir repris la compétition à Agen lors de la dernière journée de la phase régulière. Remis d’une blessure à une cuisse, l’international sud-africain était lui aussi opérationnel.
– Le RCT à l’abri des regards pendant la semaine. Après la défaite de leur équipe la semaine passée en finale du Challenge européen contre Biarritz, les dirigeants et le staff toulonnais ont décrété un huis clos général pour préparer cette rencontre loin de l’effervescence ambiante.
– Quatre sélectionneurs du XV de France à Mayol. Respectivement entraîneurs de Toulon et du Racing-Métro, Bernard Laporte et Pierre Berbizier étaient bien évidemment présents. Marc Lièvremont était lui sur le bord de la pelouse en qualité de consultant pour Canal+. Actuel patron des Bleus, Philippe Saint-André était de retour à Toulon, où il a officié entre 2009 et 2011, pour observer plusieurs internationaux potentiels.
– Mourad Boudjellal en tribunes. Sa suspension ayant été confirmée par la Commission de discipline de la Ligue Nationale de Rugby, il a pris place dans les travées. Pierre-Yves Revol, René Bouscatel et Max Guazzini étaient eux aussi présents dans la tribune présidentielle. Futur toulonnais, Maxime Mermoz avait également fait le déplacement, notamment dans le but de rechercher un logement pour la saison prochaine.
– Jacky Lorenzetti avec les supporters du Racing. Le président du club francilien n’a pas pris place en tribune officielle mais était assis aux côtés des fans ayant fait le déplacement depuis la région parisienne.
Le jeu
Toulon revenu de nulle part. Encore menés de dix points à l’heure de jeu, les Varois ont complètement renversé la vapeur en l’espace de sept minutes pour venir à bout du Racing-Métro. Poussés par un public en feu dans les dernières minutes, ils se sont accrochés à leur avantage avant que Matt Giteau n’enfonce le clou d’une dernière pénalité dans le temps additionnel. Mais les Toulonnais auront souffert pour en arriver à ce dénouement heureux. Trop imprécis et indisciplinés au cours du premier acte, ils ont laissé les Franciliens prendre confiance dans le contexte pourtant hostile de Mayol. Ils ont multiplié les erreurs individuelles et les approximations, tout en gâchant leurs opportunités de marquer des points au pied, la faute à un Jonny Wilkinson en plein doute face aux poteaux. Très bons dans l’occupation, sous l’impulsion de François Steyn, les hommes de Pierre Berbizier ont eux concrétisé la moindre occasion. Ils ont même inscrit le premier essai de la rencontre au terme d’un mouvement collectif abouti, conclu par le revenant Benjamin Fall.
Menés de dix points à la pause après avoir enfin débloqué leur compteur (3-13), les Toulonnais sont revenus sur la pelouse avec de nouvelles intentions. Après avoir pris une soufflante de Bernard Laporte dans les vestiaires, ils ont investi le camp adverse et ont imposé une pression constante sur la défense du Racing. Mais ils ont encore peiné à traduire leur supériorité technique au tableau d’affichage, les Franciliens protégeant leur en-but avec sang-froid et intelligence. Suite à un nouvel échec de Wilkinson, Giteau a pris la responsabilité du but et a changé la physionomie de la rencontre. Les Varois sont revenus dans un premier temps à quatre points avant que la rencontre ne bascule sur un exploit personnel de David Smith. Steffon Armitage à la finition a permis au RCT de passer devant. Les Ciel et Blanc sont ensuite repartis de l’avant mais Juan Martin Hernandez puis Jonathan Wisniewski ont manqué la balle de match. Le Racing n’a toujours pas gagné la moindre rencontre à élimination directe depuis son retour dans l’élite en 2009. Les Toulonnais auront eux droit à un remake de la demi-finale perdue en 2010 contre Clermont (35-29, a.p.). Un match encore dans tous les esprits sur la rade. L’heure de la revanche a peut-être sonné.
Les Toulonnais
Le RCT porté vers les demi-finales par un Matt GITEAU de gala. Au cours d’une première période très terne de son équipe, l’international australien s’est imposé comme l’un des seuls à surnager. Précieux au pied, très inspiré en attaque, il s’est aussi envoyé comme rarement en défense. Il a poursuivi sur le même tempo au retour des vestiaires. Il s’est même permis le luxe de passer trois pénalités très importantes après avoir pris le relais de Jonny WILKINSON dans le rôle du buteur. En crise de confiance, le champion du monde 2003 est passé à côté de son sujet. Très peu influent sur le jeu de son équipe, trop prévisible dans ses initiatives, il a encore vendangé beaucoup de points au pied, avec quatre pénalités et un drop manqué. Invisible durant la majeure partie de la rencontre, David SMITH a illuminé la partie d’un éclair de génie pour permettre à son équipe de prendre l’avantage pour la première fois de la rencontre. S’il n’a pas marqué l’essai, il a tout fait à la défense du Racing-Métro pour envoyer Steffon ARMITAGE derrière la ligne d’en-but. Le troisième ligne anglais a confirmé sa saison de premier plan, avec sa septième réalisation en Top 14. Très puissant en troisième ligne, il a gagné du terrain dès qu’il a provoqué le premier rideau des Franciliens et a gratté des ballons dans les regroupements.
Mathieu BASTAREAUD a apporté sa force au centre du terrain. Il a fixé les Racingmen dans l’axe et a apporté des solutions à ses partenaires pour avancer dans les moments où ils étaient sous pression. Enfin en pleine possession de ses moyens, Juan Martin FERNANDEZ LOBBE a démontré pourquoi il avait manqué à sa formation durant son absence prolongée. Option prioritaire en touche, il a diffusé sa gnaque et sa grinta chez ses coéquipiers. La deuxième ligne, composée de Bakkies BOTHA et Simon SHAW, a maîtrisé son sujet, à l’expérience. Titulaire au poste de pilier droit, Davit KUBRIACHVILI n’a jamais baissé de pied au cours des 80 minutes de la rencontre. Il a parfaitement rempli son rôle de suppléant de Carl HAYMAN.
Les Racingmen
Retour gagnant pour Benjamin FALL. Revenu à la compétition à Agen lors de la dernière journée de la phase régulière après avoir été opéré d’une rupture des ligaments croisés du genou gauche en septembre dernier, l’ailier international a rendu une belle copie. Auteur du seul essai de son équipe, il a assuré sous les ballons hauts et a cherché à bonifier toutes ses opportunités de se montrer. Perclus de crampes en raison de son manque de temps de jeu, il est sorti à l’heure de jeu. Très présent derrière son paquet d’avants, Sébastien DESCONS a réalisé une excellente prestation. Il a dynamisé les offensives de son équipe et s’est efforcé d’apporter de la fluidité au jeu en collant au ballon. Indispensable par la longueur de son jeu au pied, François STEYN a permis à ses partenaires de s’installer dans le camp adverse. Mais il a peiné à apporter le surnombre dans la ligne d’attaque. Précieux pour créer des points de fixation au milieu de terrain, Henry CHAVANCY a réussi une très bonne première période avant de baisser le pied après le repos. Il s’est davantage contenté des taches défensives au cours de la deuxième mi-temps.
Très sollicité sur son aile, Juan IMHOFF a apporté la lumière dès qu’il a touché le ballon. Il a semé le danger à chacune des incursions et a posé des problèmes à la défense toulonnaise, parfois contrainte de se mettre à la faute pour le stopper. Important dans le secteur de la touche et très en vue dans le jeu courant, où il avancé à chacune de ses percussions, Antoine BATTUT a confirmé son excellente saison sous les couleurs du Racing. Toujours aussi actif dans les phases de combat et dans les zones de ruck, Jacques CRONJE a honoré son statut de leader de cette formation. Pour sa dernière sortie avec le Racing, Lionel NALLET a réalisé un gros travail de l’ombre et s’est beaucoup battu dans les déblayages pour offrir des sorties de balle propres à ses partenaires. Il quitte le club francilien sur une dernière copie aboutie.
Rugby 365
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baisser le pied, baisser le pied… ça veut dire quoi? baisser de régime ou lever le pied?
J'ai cru que c'était un article de rugbyrama… même pas.