Clermont a dominé le leader Toulon (24-21), samedi lors de la 11e journée. Grâce à ce succès, leur 50e match de rang sans défaite à Marcel-Michelin, les Auvergnats récupèrent la deuxième place du Championnat.

Une fois de plus, Clermont a tenu le choc. Pour la 50e fois consécutive, les Auvergnats n’ont pas perdu devant leur public. Ce samedi, il y avait pourtant un sacré client en face, Toulon, leader impressionnant du Top 14. Mais les hommes de Bernard Laporte ne sont pas parvenus à réaliser «l’exploit», pour reprendre le mot de Vincent Martin à la veille du match (24-21). Clermont a débuté tambour battant et aurait pu, sans le retour in extremis de Masoe sur Sivivatu, inscrire un essai dès la première minute. Cette offensive a tout de même été ponctuée d’un drop de Brock James, qui allait donner le ton du match.

Poussés par un public de Michelin particulièrement mobilisé, les locaux ont mis une pression de chaque instant sur leurs adversaires. Toulon a peu vu le ballon mais une incessante vague jaune et bleue à la place, concrétisée par le 5e essai cette saison de Napolioni Nalaga (10-6, 18e). Mais comme d’habitude, la botte de Jonny Wilkinson a permis aux Varois de rester au contact à la pause (13-9). Dans ce genre de rencontre où le retour des vestiaires est souvent crucial, l’essai inscrit par Regan King, après un beau raffut sur Bastareaud, semblait mettre Clermont dans de bonnes dispositions (18-9, 56e).

Pénalité de la gagne pour James
C’était sans compter sur le sursaut d’orgueil des leaders. La tendance paraissant même s’inverser quand Aurélien Rougerie, sanctionné d’un carton jaune, a concédé une pénalité transformée par Wilkinson (18-18, 73e). Une ultime erreur de Giteau, qui a sorti volontairement le ballon en touche de la main, a offert à Brock James le costume du héros. Et libéré le public de Marcel-Michelin, dont une partie a envahi le terrain au coup de sifflet final. Clermont a donc fait mieux que résister, malgré les absences notamment en mêlée des sélectionnés Debaty, Domingo et Kayser. Sa dernière défaite à domicile remonte à novembre 2009, une éternité. Les Toulonnais peuvent se consoler avec le bonus défensif, mais ils ne profiteront pas des quatre jours de repos supplémentaires promis par Bernard Laporte en cas de succès.

Source: lequipe.fr