Comme nous n'avaons pas de piliers dans le quize de la semaine, j'en profite pour vous soumettre un petit commentaire sur les événtuels problèmes de la mêlée toulonnaise.

je me permets de donner mon avis, à la fois celui du passionné et celui du physicien que je suis.

Toute la science de la mêlée s’articule autour de la fameuse loi sur l’énergie cinétique : E = 1/2m V2.

Et je commencerai par la vitesse, on parle ici évidemment de la vitesse lors de l’impact des deux packs. Elle est prépondérante car l’énergie varie en fonction du carré de cette dernière.

Petite illustration, supposons qu’un pack soit plus léger de son vis-à-vis de 10% (ce qui n’est pas rien !) mais qu’en revanche il soit plus rapide à l’impact de 10 % également. Et bien l’énergie cinétique du pack le plus léger sera de 9% supérieure à celui du pack le plus lourd !!!!

Mais avec 9% d’énergie en plus, vous mettez votre vis-à-vis sur le cul !!

En ce qui concerne la masse (Et oui on parle de masse en physique et pas de poids, le poids c’est autre chose) on a l’habitude de nous présenter la masse totale, comme étant la somme des masses individuelles. Sachez que cela est théorique et que pour que cela puisse avoir un sens en pratique il faut que le pack soit lié pour ne faire qu’une masse, d’où la fameuse importance des liaisons.

Maintenant je prends la casquette du passionné de rugby, mais ne connaissant rien à la technique de la mêlée, je m’en remets à mes simples observations.

La vitesse : vu la taille de nos deux piliers ils ont besoin de faire l’effort pour se mettre à l’horizontal et de se préparer à l’impact. Et là j’ai l’impression que nous n’y sommes pas, je vois toujours un mouvement vertical de haut en bas, et là ce n’est plus une histoire de physique mais de géométrie et c’est Pythagore bien sûr. Car du coup notre distance à parcourir (Hypoténuse) est plus grande que celle de l’adversaire et on subit donc l’impact. Les piliers grenoblois étant plus petits, ils avaient une superbe position horizontale et nous ont souvent pris à l’impact.

La masse : pour ne faire qu’une et indivisible, il faut privilégier la qualité des liaisons. Et là encore j’ai vu que nous avions des problèmes et notamment entre Jean-Charles et Andrew, ils s’y reprenaient à deux fois pour se lier, à un moment Jean-Charles s’est même relevé avant l’impact et l’arbitre a fait recommencer la mêlée.

Ce n’est pas un problème de force physique intrinsèque (Avec Sheridan et Hayman, ce n’est pas cette piste qu’il fait suivre) mais je pense de positionnement.

En revanche quand Chiocci et Ivaldi sont rentrés, il n’y a plus eu de problème à gauche. C’est vrai aussi que ces deux- là ont appris la mêlée ensemble, ça aide. Les liaisons Ivaldi-Chiocci furent remarquables, cela a fait toute la différence et même si le pack grenoblois était usé, Chiocci a mis son vis-à-vis à l’agonie sur les deux dernières mêlées.

En conclusion, le travail rien que le travail. Le Coach de Federer m’a expliqué, lors d’une formation, la chose suivante : pourquoi croyez-vous que Roger tape des centaines de coups droits par jour ?

Ce n’est pas parce qu’il ne sait pas les taper, c’est uniquement pour que le geste soit le plus juste et naturel lors de la compétition.

Bref, Hazam a du pain sur la planche et Sheridan, Orioli et Hayman doivent tout simplement retravailler leurs gammes. C’est la loi du sport de haut niveau.

Cela dit un petit relâchement après des vacances, c’était à prévoir. Les Grenoblois, eux, avaient travaillé des jours et des jours avant de venir à Mayol.

Je retiens l’excellente tenue de Chiocci, ça c’est un point qui va compter. A noter que le Kube n’a pas bronché non plus.

Bon j’espère que je ne vous ai pas pris la tête avec mes histoires d’énergie !!