Chronique d’une mort annoncée. Que pouvaient espérer les derniers de la Premiership face aux premiers du Top 14 ? Quels espoirs pouvaient nourrir les joueurs de Sale en déplacement dans l’antre rugissante de Mayol ? Au mieux, reculer l’inéluctable (62-0). Par trois fois ils y sont parvenus en plaçant une main sous le ballon au moment où un Toulonnais pensait aplatir. Pour le reste, les Sharks n’ont montré aucun mordant. Derrière un Richie Gray impuissant et un Danny Cipriani d’autant plus transparent qu’il subissait la comparaison avec Frédéric Michalak, impeccable à l’ouverture, les Anglais ressemblaient à ces équipes de jeunes que l’on offre parfois en pâture aux équipes professionnelles pour une opposition en semaine.

Toulon en démonstration

Certes, le RCT était d’autant plus brillant que son adversaire était pâle. Il n’empêche que la deuxième période a été un festival ou une correction, c’est selon le maillot porté. A chaque initiative d’un joueur toulonnais, le soutien était présent. Le jeu au pied était posé et précis. L’engagement physique total au point de mettre les Anglais dans le rouge dès l’heure de jeu. Une troisième ligne de feu, des arrières intouchables, la fratrie Armitage éblouissante, les perles toulonnaises sont trop nombreuses pour être toutes citées. L’équilibre parfait entre la force des avants et la vivacité des trois-quarts a donné à voir une équipe qui pourrait bien aller très, très loin. En marquant neuf essais en H Cup (Orioli 31e, Michalak 37e, Van Niekerk 46e et 67e, Kubriashvili 51e, S. Armitage 58e, D. Armitage 61e, Wulf 76e et Smith 79e) les Varois ont envoyé un message fort à leurs adversaires. Leader incontesté de la poule 6, Toulon ne soulève qu’une seule interrogation. Qui pourra l’arrêter ?

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