Au cours d’un entretien accordé au Midi Olympique, Mathieu Bastareaud a évoqué plusieurs sujets. Extrait.

Sa blessure : 

« Contre le Stade Français, je me suis légèrement blessé à l’épaule. C’est une blessure que j’avais contracté contre l’Ecosse avec l’équipe de France. Et sur une action anodine, je me suis refait mal au même endroit. Mais ma participation au match de dimanche n’est pas remise en cause. Je fais confiance au staff médical pour que je puisse jouer. Aujourd’hui, c’est encore un peu douloureux mais je pense pouvoir jouer. Je ne voudrais pas manquer le match contre Leicester. »

La préparation du quart de finale : 

« Nous sommes d’abord sortis assez satisfait du match contre le Stade Français. La copie rendue était propre. Puis, on a tous commencé à prendre conscience de l’événement qui se profilait. A Toulon, c’est simple, il faut sortir de chez soi, sentir l’atmosphère pour mesurer l’importance de ce match. Durant la semaine, les gens m’ont bien fait comprendre à quel point ils attendaient le match de dimanche. Les Toulonnais ne connaissent pas les phases finales européennes. Ce serait bien de leur offrir un beau parcours en H Cup. »

Son regard sur le Leicester : 

« Leicester, c’est une équipe anglo-saxonne, extrêmement précise dans tout ce qu’elle entreprend. Leur demi de mêlée met beaucoup de pression avec son jeu au pied. Leur ouvreur alterne le jeu. C’est une équipe très complète qui n’a pas de réel points faibles. Il va falloir être concentrés pour rivaliser avec eux. »

Son duel avec Tuilagi : 

« Manu Tuilagi est utilisé à Leicester en pénétration comme avec l’Angleterre. C’est un joueur rapide, doué mais je ne fais pas de fixation par rapport à lui. Face aux Anglais, on m’avait beaucoup parlé de mon duel face à lui et j’étais finalement sorti du match. Après coup, je me suis rendu compte qu’il avait surtout profité de mes erreurs en défense. Je dois surtout me concentrer sur ce que j’ai à faire. Je sais désormais comment le jouer. Il me faut l’appliquer et surtout ne pas me faire une montagne de lui. »

La prolongation de Wilkinson : 

« Jonny, à tout âge, c’est un plus pour l’équipe. Je ne peux que me réjouir de le voir prolonger. C’est un joueur qui m’inspire personnellement, qui pousse à évoluer et à progresser. Son choix n’a pas été évident. C’est à nous de l’aider maintenant, lui prouver qu’il a pris la bonne décision. »

Top 14 ou H Cup :

« Il n’y a surtout plus rien à calculer. Il reste peu de match et il faut tout tenter pour les gagner. C’est une chance d’être là où nous sommes. Ne la galvaudons pas. Quant à ma préférence, petit, je ne rêvais que du Brennus, des vainqueurs qui montent en tribune chercher le bouclier. C’est un rêve de gosse. Mais la coupe d’Europe a rattrapé son retard. Au début, les gens ne la prenaient pas au sérieux. Aujourd’hui, c’est une institution. Regardez simplement les clubs qui ont inscrit leur nom au palmarès. De plus, depuis la finale perdue en Challenge Européen, les Toulonnais ont pris le goût de la coupe d’Europe. »