Son statut a changé du jour au lendemain. Recruté par Philippe Saint-André en arrivant de Biarritz, il y a deux ans et demi, la venue en cours de saison de Bernard Laporte a singulièrement redistribué les cartes pour Fabien Cibray. Pas à son avantage. L’Auscitain quittera donc Toulon non sans émotion à la fin de la toute prochaine saison. Entre-temps, il espère accrocher un titre pour étoffer sa carte de visite.
A l’heure de bientôt tirer le bilan de son passage dans le Var, ce « 9 », toujours lucide, analyse froidement : « Je suis un joueur qui a besoin de confiance pour évoluer à son meilleur niveau. Peut-être en ai-je plus besoin que d’autres. »
Pudiquement, Fabien Cibray passe sous silence la sentence tombée mi-octobre de la bouche du nouveau coach qui voulait installer durablement Tillous -Borde à la mêlée. L’absence de capes internationales sur son CV a certainement pesé dans la décision, perçue comme une sanction. Une mise à l’écart difficile à vivre.
Vivre pleinement l’aventure
Ensuite, les rares fois où il a été titularisé – avec une épée de Damoclès sur la tête – il n’a pas répondu aux attentes du staff. L’intéressé en a conscience, faisant référence notamment au match à Newcastle. « Les autres fois, j’ai été neutre »,avoue-t-il sans chercher à finasser.
Demain, face à ses futurs partenaires, il retrouvera le banc des remplaçants avec le sentiment de ne pas avoir toujours eu sa chance. Mais aussi de ne pas avoir su la saisir. S’il venait à rentrer contre Lyon, sa prochaine équipe, le joueur endurci espère pouvoir marquer les esprits. En bien.
Des liens extraordinaires
« Cette saison a été très délicate, vraiment particulière. Dans le jeu, je n’ai pas le sentiment d’avoir réellement progressé. En revanche, sur le plan professionnel j’ai beaucoup mûri. J’aurais beaucoup plus apporté si j’avais été davantage utilisé. Ce n’est pas uniquement de ma faute si mon rendement n’a pas été à la hauteur des attentes. J’ai beaucoup donné. Mais on ne peut pas tout accepter. Quand on te brise six mois avant la fin de la saison sans réelle explication, c’est difficile à vivre. »
Avec ce goût d’inachevé, Fabien Cibray ne cache pas son amertume, même s’il entend vivre l’aventure à fond. Jusqu’au bout. « Un titre de champion de France, c’est le rêve de tout gamin qui joue au rugby. L’aventure humaine vécue ici est belle. Au cours de ces deux dernières années, j’ai rencontré des joueurs formidables. L’environnement a toujours été positif. J’ai tissé des liens extraordinaires. »
Avant qu’une autre aventure ne s’ouvre à lui en terre lyonnaise, Fabien veut clore de la plus belle des manières son passage au RCT. Un titre sinon rien.
Var Matin
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C'est la loi du sport quand un joueur est meilleur que toi tu cire le banc mon gars.. Tillous Borde il est juste énorme depuis qu'il sait qu'il est numéro un donc bon vent à Lyon mais si tu joues pas à Toulon c'est aussi parce que tu n'as pas le niveau.. notamment en défense 😉
lapidaire , aucune concession , condamnation sans appel ,…..je constate que les supporters d'hier sont aujourd'hui les pires des accompagnateurs d'une descente aux enfers …presque dans l'allégresse!
par contre quand le "nul " redevient dans son nouveau club , une lumière , on ne se pose plus trop de questions , on ne se remet surtout pas en question…et les exemples sont légion . assis tranquillement dans son fauteuil on lève ou on abaisse son pouce comme dans les arénes de jadis ….
je pense qu'il y a manière et manière de dire les choses , le respect de la personne devrait primer même si ce que l'on exprime n'est pas agréable .quid de la sensibilité de l'autre ; par contre je serai curieux de savoir comment réagiraient ces mêmes personnes si elles étaient virées sans aucune considération ni ménagement de leur emploi aprés un passage à vide ….ou aprés un changement de manager…
Que ce garçon qui nous a ravi et que l'on disait pétri de rugby ( souvenez vous ..)se refasse une santé au LOU et tire bénéfice de son passage à Toulon ; c'est tout le mal que je lui souhaite. Le rugby n'existe pas qu'en TOP 14 car il serait bien seul et aurait bien du mal à découvrir lui seul , les élites de demain ; car il faut des centaines et des centaines de pratiquants plus ou moins modestes pour sortir quelques èlèments au dessus du lot!
c'est la dure loi du professionnalisme parce qu'en terme de rapidité il n'avait rien à envier à henjack, mignoni et tillous mais il n'a pas le charisme des 3 autres
tout comme magnaval qui à mes yeux est le meilleur (longueur de passe, rapidité, ruse..), le problème tant que mignoni sera là le choix du 9 lui ressemblera
que cibray se rassure, il va retrouver dumora qui lui aussi est un très bon sans charisme et le duo risque de cartonner l'année prochaine comme ils ont cartonné cette année quand wilko était en cdm
CIBRAY DU BUT !!! NE LACHES PAS !!