L’ouvreur argentin Félipe Contepomi, auteur de 16 des 26 points mais aussi de deux passes décisives sur les essais de Fernandez-Lobbe et Sackey, revient pour notre site sur les dessous de l’exploit varois à Aimé-Giral (29-20). Toulon ne s’était plus imposé dans ce stade depuis vingt-trois ans.

Que s’est-il passé pour que Toulon d’une manière générale et vous en particulier montrent un visage si différent entre le week-end dernier à Toulouse et ce jeudi soir à Perpignan ?

Felipe CONTEPOMI : Nous avons pu travailler tranquillement entre nous durant les quatre jours de stage à Canet. Cela nous a fait beaucoup de bien notamment psychologiquement. Nous, nous sommes dits des choses et avons tenu les promesses effectuées.

C’est à dire ?

F.C : Je crois que pour la première fois de la saison, nous avons compris que nous étions capables de faire de belles choses. Vous savez, ce groupe ne manque pas de qualité. Il sait jouer au rugby mais nous n’en avions peut être pas assez conscience. Après il est vrai que quand tu débutes une saison par une défaite à domicile, tout devient plus compliqué. Mais il faut que nous ayons confiance en nous. Je le répète, le groupe a beaucoup de talent.

Cette prise de conscience s’est traduite par une belle production rugbystique face à Perpignan. On peut même parler d’évolution du jeu toulonnais ?

F.C : Tout à fait. Nous avons changé deux, trois petits trucs. Tous ensemble, joueurs et coachs, nous avons décidé de jouer plus qu’auparavant. Il faut respecter les systèmes mis en place mais aussi ne pas avoir peur de prendre des initiatives. On a commencé à le faire aux entraînements et jeudi soir en match. Vous savez, quand vous travaillez bien la semaine, vous en récoltez forcement les fruits .

De là, à oser le faire à Aimé Giral, surtout avec la pression inhérente en raison de vos mauvais résultats…

F.C : Je ne suis pas d’accord. Je trouve que le groupe a très bien réagi. Beaucoup aurait connu plus de tourments que nous. Vous avez regardé notre programme ? On sort de trois déplacements très difficiles. Il n’y avait pas de raison de se mettre le feu. Perdre au Munster ou à Toulouse n’a rien de honteux. Non, je suis fier de la réaction de l’équipe. Nous avons démontré que nous en étions vraiment une ce soir !