Les catastrophes qui accablent actuellement le Japon ont de multiples conséquences sur la vie des habitants et l’économie du pays. Le rugby n’échappe pas au phénomène. Ainsi, comme l’ont écrit nos confrères de Midi Olympique hier, tous les joueurs qui devaient rejoindre la Top League la saison prochaine ont vu leurs contrats suspendus jusqu’à nouvel ordre.

Face à la menace écologique

Celui de George Smith en fait évidemment partie. Le troisième ligne du RCT, qui devait rejoindre l’équipe des Sanyo Wild Knights, basée à Tokyo, est actuellement en plein doute. Prendra-t-il le risque de rejoindre, avec femme et enfants, un pays sur qui plane une lourde menace de contamination radioactive ? Rien n’est moins sûr. Jeudi, l’Australien a eu un entretien avec ses dirigeants pour faire le point. Interrogé sur la question, Mourad Boudjellal n’a pas souhaité en dire plus étant donné la situation : « Nous allons laisser les événements se dérouler car il serait indécent de dire quoi que ce soit pour l’instant. Pour autant, l’offre que nous avons faite à George est toujours valable, mais sincèrement, je préférerais qu’il parte car cela voudrait dire que ça va mieux au Japon. »

On se doute que le président du RCT ne serait toutefois pas mécontent de voir celui qui est probablement le meilleur joueur du Top 14, cette saison, prolonger l’aventure dans le Var…

Même si la situation évoluait favorablement, la question de l’économie des clubs japonais va entrer en jeu. Au sein d’un modèle unique au monde, ceux-ci sont tous des émanations de grandes entreprises nippones. Avec des perspectives économiques pas vraiment enthousiasmantes, une société comme Sanyo sera-t-elle prête à débourser 800 000 euros par saison pour un seul joueur ?