Juan Martin Fernandez Lobbe , la force paisible ( Source Le Temps )

Juan Martin Fernandez Lobbe , la force paisible ( Source Le Temps )

13 mai 2010 - 10:55

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7335Aussi puissant et agile sur le terrain qu’il est tranquille dans sa nouvelle vie toulonnaise, Juan-Martin Fernandez-Lobbe, troisième ligne centre du RCT, est l’un des hommes forts de l’équipe de Philippe Saint-André qui a eu le flair de le faire venir de Sale pour renforcer la mêlée varoise.

Discret et souriant, l’international argentin (33 sélections) n’a pas attiré les projecteurs en début de saison, l’attention se focalisant sur Jonny Wilkinson ou le retour des enfants du pays, Pierre Mignoni et Laurent Emmanuelli.

Mais si le RCT est aujourd’hui en passe de se qualifier pour la finale du Top 14 s’il bat Clermont samedi, il le doit aussi aux qualités de ce joueur dont l’association avec le capitaine sud-africain Joe Van Nikierk fait des merveilles.

« Il était mon capitaine à Sale, c’est un joueur intelligent dans la vie et sur le terrain, très bon sur les ballons hauts, qui possède une adresse incroyable et a trois poumons. C’est aussi un leader, il ne s’arrête jamais malgré un physique qui n’est pas incroyable », dit de lui le manager toulonnais qui l’a entraîné pendant trois ans en Angleterre.

ingAvec ses 1,93 m et 105 kg, l’homme n’est pourtant pas à ranger dans la catégorie des poids mouche… Mais ce sont davantage son abattage sur le terrain et sa maîtrise technique qui sautent aux yeux.

A 28 ans, Fernandez-Lobbe est un jeune homme posé qui a tenu à terminer ses études d’ingénieur industriel avant de rejoindre l’Europe et le rugby professionnel.

Pour lui comme pour beaucoup de ses compatriotes d’exil, ce sport est d’abord une histoire de famille et d’amitié.

Il passe ainsi toute son enfance et son adolescence au club de Liceo Naval où son père a évolué comme numéro huit, à deux pas du stade de River Plate, à Buenos Aires.

« Tout bébé, j’allais déjà au club de rugby », raconte celui qui a commencé à jouer à 4 ans, suivant les traces de ses deux grands frères, Ignacio aujourd’hui à Northampton, et Nicolas passé par Lavaur (Fédérale 1) avant de rentrer au pays entraîner le club de coeur de la famille.

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