«On va chercher…» L’écho de Pierre Berbizier déferle sur la pelouse de la Croix-de-Berny à Antony. Quelques jours après leur défaite à Montpellier (36-19), les joueurs du Racing-Métro ont droit à un entraînement sanction. Le tumulte des contacts – sans plastron – suffit à mesurer le degré d’intensité que souhaitent imposer les Racingmen, vendredi soir face au RC Toulon. «C’est un match qui permettra de voir où on en est, dans un contexte que l’on connaît, à Toulon, un contexte de bon match de rugby, insiste « Berbize ». Après le match de Montpellier, c’est notre chance...»

Alors que Sébastien Chabal emporte deux, trois de ses coéquipiers à chacune de ses percées, Juan-Martin Hernandez se livre à fond – tête en avant – sans penser à ses vertèbres lombaires (l’ouvreur argentin s’est fait opérer en janvier dernier suite à une malformation durant la croissance). Perché sur le joug d’entraînement, Berbizier dirige un peu plus tard les entrées des gros. Histoire de rappeler à sa première ligne que le combat s’annonce piquant face aux avants de la Rade. «Il faut tout simplement préciser ce que l’on attend quand on rentre sur un terrain pour faire un match de rugby, poursuit le manager du Racing. Non pas un résultat mais au moins le minimum de ce qu’il y a à faire sur un terrain.»

Le retour d’El Mago

Victime de dilettantisme face au MHR, le XV de Colombes se réjouirait presque de retrouver le RCT. «C’est parfait comme match pour se relancer, confie Lionel Nallet, qui retrouvera à l’occasion de cette rencontre son brassard de capitaine après l’intérim de Sébastien Chabal. J’estime qu’on a largement de quoi rivaliser avec Toulon.» Philippe Saint-André, le manager du RCT, ne le contredira pas : «Le Racing est très solide, lourd et gaillard à l’impact. Cela va être difficile…»