Laurent Emmanuelli : « Ambitieux mais réalistes » ( Source LNR )

Laurent Emmanuelli : « Ambitieux mais réalistes » ( Source LNR )

10 février 2011 - 18:52

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Aujourd’hui, vous êtes septième du classement, à seulement 4 points de Clermont qui est deuxième, le haut du classement est dans un mouchoir de poche. Pensez-vous à la tête du championnat ?
Non, on ne pense pas tellement à être deuxième ou troisième du championnat. L’objectif principal reste toujours le même : être dans les six premiers pour disputer les phases finales. Il ne faut pas aller trop vite en besogne. Le championnat se joue au coude à coude. Nous sommes ambitieux, mais on reste réalistes.

Vous rencontrez Brive, ce samedi chez vous. Comment abordez-vous ce match ?
Ça va être compliqué. Il nous manque certains joueurs qui sont en sélection et d’autres qui sont blessés. C’est une phase un peu particulière.

Quel regard portez-vous sur cette équipe briviste ?
Brive est une équipe qui n’est pas à sa place dans le championnat (NDLR : 13ème). Ils ont absolument besoin de prendre des points donc on sait qu’ils vont venir avec les dents longues. C’est une équipe dure à manœuvrer et ils ont de très bons joueurs. Il faudra être très présents et remporter ce match à tout prix. Même si cela ne sera pas sans mal car c’est une équipe qui donne du fil à retordre à chaque fois qu’elle se déplace.

Comment abordez-vous les semaines à venir, sachant qu’au regard de ce resserrement, tous les points seront importants, et que votre fin de parcours s’annonce très relevée. Au programme les réceptions de Paris (23e journée), Toulouse (24e journée), Perpignan (25e journée) et le déplacement à Montpellier (26e journée) ?
Chaque match est une remise en question totale. Chaque point va compter. Il n’y a plus de notion d’équipe qui reçoit ou d’équipe qui se déplace. Tout le monde peut gagner sur n’importe quel terrain. Désormais, les matchs se jouent tous comme des phases finales. Tout point est bon à prendre.

Autre objectif de taille, la Coupe d’Europe. Pour la première participation du club en Hcup, la qualification est au bout… vos objectifs dans cette compétition sont-ils déjà atteints où voyez-vous plus loin ?
En HCup, on rêvait secrètement de se qualifier. Aujourd’hui, c’est chose faite. Cela nous a permis d’atteindre un niveau de jeu plus élevé. Pour aller plus loin dans l’aventure européenne, il faudra se surpasser encore plus.

Début avril, c’est un quart franco-français que vous disputez face à Perpignan, mais en Espagne, à Barcelone. Il y aura surement une saveur particulière. Vous en pensez quoi ?
L’idée que ce match se joue à Barcelone me plait. C’est le coté exotique de la compétition. Puis c’est toujours très excitant de jouer dans de grands stades. Aujourd’hui le rugby est en plein ascension et on joue toujours devant plus de monde, donc même si on a beaucoup plus de pression, c’est valorisant pour nous.

Le RCT axe t-il plus ses efforts sur le Top 14 Orange ou, au contraire, vous jouez sur les deux tableaux ?
Ce qui a toujours été affiché par le club et l’équipe est le championnat. Mais, vu qu’on a obtenu ce quart de finale en Hcup, on ne va pas le laisser passer. Nous sommes des compétiteurs, donc tout le monde a à cœur de donner le meilleur de lui-même sans se fixer de limites.

Votre parcours pro a débuté à Toulon chez vous, il y a 13 ans maintenant, et vous y êtes revenu l’an passé… vous pensiez réaliser ce retour ?
Quand je suis parti de Toulon, j’ai toujours gardé en tête l’idée de boucler la boucle là-bas. Mais il est vrai qu’au vue des années, du parcours du club qui était descendu en PRO D2, j’ai parfois perdu espoir. Et puis, je me sentais vraiment bien à Clermont. Ça ne figurait plus du tout dans mes plans. Mais fin 2008, le RCT a fait appel à moi. Et quand ils sont venus me chercher, je me suis dit que c’était l’occasion pour moi de faire ce que je m’étais promis. Je me suis donc engagé avec le club avant même de savoir s’il allait se maintenir en TOP 14 Orange. Il s’agissait non seulement de rendre la pareille au club qui m’avait tant donné, mais également de mettre un point d’honneur à ma carrière.

En tant qu’enfant du pays, qu’est-ce que cela fait de porter le maillot frappé du muguet, et que ressent-on quand on foule la pelouse de Mayol ?
C’est d’abord un rêve de gosse. J’ai pu fouler cette pelouse en tant que junior puis sénior. Et puis, c’est fabuleux de voir toute cette ferveur qui malgré les moments difficiles ne s’est jamais réellement éteinte. J’observe aussi que l’engouement du public pour Toulon s’est ravivé avec les performances du club. C’est pour tout ça que tu es fier de porter ce maillot et de défendre les couleurs de ce club.

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  1. Georges 11 février 2011 à 09h

    La ferveur populaire…te le rend bien..LOLO…et tu en es un immense catalyseur…sommes fiers de ton retour au bercail…ne t'en éloigne plus !!! 🙂

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