Laurent Labit, avez-vous le sentiment d’avoir validé votre billet pour les phases finales après votre victoire face à Toulon (18-12), vendredi ?
Je ne pense pas qu’on soit encore qualifié. On a la satisfaction d’être encore invaincu à Pierre-Antoine. C’est ce qu’on s’était fixé avec les joueurs en début de saison. On a surtout la satisfaction de laisser un concurrent direct à la qualification à sept points à quatre journées de la fin. Avec le calendrier de Toulon, ils seront obligés de battre d’autres concurrents pour la qualification. Donc c’est une très bonne opération pour nous ce soir (ndlr : vendredi).

Avec quatre victoires de rang, Castres poursuit sa marche en avant…
On se dit aujourd’hui que quoi qu’il arrive, on aura quand même fait une bonne saison. On aura confirmer. La saison passée, ce n’était pas un hasard, pas un concours de circonstances ni une surprise comme on l’a entendu tout au long de la saison. On voulait prouver au monde du rugby qui s’attarde sur les clubs où il y a des stars. C’est normal, on le comprend. On a un collectif à présenter. On est satisfait de se mêler à la bataille même si ce n’est pas programmé.

Qu’est-ce que vous pouvez ambitionner en cette fin de saison ?
Il faut perturber ce qui est pré-établi. On fait des pronostics par rapport aux stars qui arrivent et au budget. Notre but est de prouver que le rugby reste le rugby. Une fois sur le terrain, ce sont ceux qui ont le plus envie et qui sont les plus organisés qui remportent le match. On n’a pas changé d’objectif. Il reste quatre matchs, il faut qu’on en remporte le plus possible pour participer aux phases finales. C’est ce qu’on s’était promis avec les joueurs en début de saison après la déception qu’on avait eu en barrages face à Toulouse. On y avait pris goût. On s’était promis qu’on allait bosser pendant dix mois pour revivre des moments comme ça.

Est-ce la victoire du collectif ?
Oui. On a aussi des individualités comme dans toutes les équipes. On l’a encore vu ce soir avec le meilleur buteur du championnat français depuis dix ans (ndlr : Romain Teulet). Même si en face, il y avait un grand monsieur (ndlr : Jonny Wilkinson), on a vu la différence. Le collectif sera toujours plus fort qu’une somme d’individualités.