Souvent éclipsé par l’image spectaculaire du jeu déployé par le Stade Toulousain, le pack rouge et noir reste pourtant l’une des clés majeures des succès accumulés ces dernières années.

Interrogé sur ce manque de reconnaissance, Romain Ntamack a lâché :

« Continuez à ne pas en parler, ça motive nos avants. Ils n’ont plus rien à prouver à personne. »

Une affirmation difficile à contester, tant ce collectif d’avants a pesé dans chacun des six titres remportés depuis 2019.

Pour Laurent Travers, ancien entraîneur du Racing 92, l’explication est limpide.

Il s’est confié via Midi Olympique :

« Les gens admirent beaucoup le système toulousain, le jeu debout, cette capacité à être toujours en soutien du porteur de balle, à casser les lignes. Mais pourquoi cette équipe arrive à le faire ? Parce qu’au bout d’un moment, elle t’a matraqué devant. Ce qui fait sa force, c’est d’abord son paquet. »

Il résume avec humour :

« Les trois-quarts décident du score mais les avants décident du vainqueur. »

Un constat que partage Ntamack :

« En interne, on sait très bien que, sans eux, on ne serait rien. »

Ce qui rend ce pack redoutable, c’est sa capacité d’adaptation. François Cros peut tour à tour évoluer comme plaqueur, gratteur ou coureur, tandis que des joueurs comme Mauvaka, Roumat, Flament ou Baille brillent par leur technique, complétés par des puissants comme Meafou, Marchand, Willis ou Jelonch.

« Les Toulousains sont capables de tout faire, explique Travers. Quand il faut mettre le curseur de la dureté, ils le font. Quand il faut celui du jeu, ils le font. Quand il faut élever celui de la conquête, ils le font. »

La victoire en quart à Toulon sous une pluie battante en a encore été la preuve.