Avec trois déplacements victorieux, le dernier à Mont-de-Marsan samedi, Toulon a parfaitement débuté sa saison même si certains regrettent le manque de spectacle. Maxime Mermoz fait le point.

Maxime Mermoz, vous devez être forcément satisfait après votretroisième victoire à Mont-de-Marsan (15-29) samedi…
Bien sûr. C’était un objectif de l’équipe. C’était le match le moins compliqué sur le papier mais on savait très bien que ça allait être très compliqué après le gros match des Montois à Toulouse. On a vraiment pris cette rencontre très au sérieux.

Ce départ idéal doit vous donner une grosse confiance…
Oui, évidemment. Le groupe a réalisé une bonne saison l’année dernière et voulait confirmer. Personnellement, en arrivant au club, j’avais à cœur de vite m’intégrer dans l’effectif et de renouer avec la victoire. On n’a pas envie d’être largué au classement et c’est vrai que ces victoires à l’extérieur donnent de la confiance.

Est-ce facile de s’intégrer au RCT ? Le stage de la semaine passée à La Teste vous a-t-il aidé ?
Oui, car l’état d’esprit est très ouvert. Les mecs sont sympas avec beaucoup de joueurs confirmés. Tout le monde est là pour s’entraider et se tirer vers le haut. Il n’y a pas de compétition interne. Nous sommes tous dans le même projet. On parle beaucoup des noms de cette équipe, avec beaucoup de grands joueurs, mais on sait qu’on n’est rien sans collectif.

Quelle est la force de l’équipe pour le moment ?
L’envie et la solidarité. Nous sommes tous dans le même bateau. On sait qu’on a besoin des autres pour s’en sortir. On a la volonté de gagner les matchs et d’aller le plus loin possible.

« Une vraie volonté de produire du jeu »

Sentez-vous un potentiel pour développer un jeu encore plus efficace et spectaculaire ?
Oui, forcément. Beaucoup de journalistes écrivent que nous n’exploitons pas du tout notre jeu. On le sait, on le sent. On continue à travailler. Quand nous aurons gommé quelques fautes récurrentes, nous arriverons à développer plus de jeu. Le jeu est haché pour le moment en raison des fautes. Mais quand on met l’adversaire à la faute sur des ballons portés, on prend les points. C’est normal. Je ne dis pas que nous ne sommes pas là pour faire du beau jeu, mais nous voulons d’abord être efficaces. Ça passera par du jeu par moments et moins à d’autres moments. Il faut d’abord être solide sur les bases. C’est à double tranchant de vouloir envoyer du jeu pour envoyer du jeu. Parfois, ce n’est que de la poudre aux yeux. Même les plus grandes équipes, comme les All Blacks, essaient d’abord d’être solides sur les bases et je les ai rarement vus tout relancer de leurs 22 mètres.

Comment avez-vous pris les critiques d’André Boniface dans les colonnes de l’Equipe ce lundi ?
On m’a rapporté qu’il avait eu des propos élogieux à mon égard. Je retiens plutôt ça que ces critiques sur le jeu. (Rire) C’est normal qu’il soit en colère après la défaite de son équipe à domicile, surtout dans un stade qui porte son nom. Ça ne doit pas être très agréable. Personnellement, je me régale à jouer au rugby depuis quelques années. Et je sais qu’il y a une vraie volonté de produire du jeu dans cette équipe. Mais les matchs sont tendus et on a couru après le score. On s’est cherché. On a essayé de lancer du jeu par moments. On a réussi à percer deux ou trois fois. Notre deuxième mi-temps a été plus intéressante et ça va aller crescendo au fil des matchs.

Samedi, vous allez disputer votre premier match de la saison à Mayol contre Bordeaux-Bègles. Attendez-vous ce moment avec impatience ?
Oui, c’est très excitant. J’attends ce moment avec impatience, et déjà de connaître la composition de l’équipe. Je suis très excité à l’idée de fouler la pelouse de Mayol et de défendre les couleurs du RCT.

Savourez-vous ces journées de repos chez vous après le stage de la semaine dernière ?
Oui, mais je suis bien aussi en stage. On est à l’hôtel, tous ensemble. Et il y a une bonne ambiance. C’est vrai que c’est agréable de retrouver la maison mais ça ne me dérange pas. En plus, il pleut… Peu importe. C’était sympa d’avoir effectué ce petit périple qui s’est bien fini.