Vainqueurs de Toulon (27-3), samedi, les Héraultais ont accroché la sixième place, qualificative pour les barrages et pour la H Cup. Un événement historique pour ce club jeune et ambitieux. Trinh-Duc et ses partenaires, amenés à défier Castres ce samedi, peuvent désormais s’autoriser à rêver.

« Au coup de sifflet final, on aurait cru que Montpellier était champion de France. » Tout sourire, François Trinh-Duc pouvait savourer, dans les coulisses du stade Yves-du-Manoir, le bonheur ressenti par tout une équipe, tout un club, toute une ville. Pour la première fois de son histoire, Montpellier accède aux phases finales du championnat et participera à la grande Coupe d’Europe. Et personne ne pourra leur enlever le mérite de cette récompense. Les Héraultais ont dominé de la tête et des épaules leur rival toulonnais (27-3), samedi, lors d’un véritable huitième de finale.

Auteur d’une deuxième partie de saison compliquée, la formation de Galthié et Béchu a répondu présent le jour J. Et ce, dès la quatrième minute avec un essai de Martin Bustos Moyano. « Depuis quelque temps, l’équipe avait des difficultés à développer son rugby, explique l’ouvreur du XV de France. Mais elle s’est retrouvée sur l’engagement, sur l’envie. La réponse ne pouvait venir que du collectif. » Et effectivement, Montpellier s’est montré performant dans tous les secteurs face à une bien pâle armada varoise: conquête, occupation, défense ou encore réalisme. « C’est un match parfait », ose même l’intransigeant Fabien Galthié.

Trinh-Duc : « Que du bonus »

L’euphorie collective doit cependant retomber dès ce lundi. Car samedi, les Montpelliérains se voient offrir la possibilité de poursuivre leur belle aventure du côté de Castres. « Quand tu as goûté à de tels moments de joie, tu ne peux que avoir envie d’y revenir, souligne Didier Bès, le spécialiste de la mêlée. Cela peut être un super cadeau. » L’objectif principal atteint, Trinh-Duc et ses coéquipiers se déplaceront avec le sentiment d’avoir tout à gagné et rien à perdre: « Maintenant, ce n’est que du bonus. »

La conquête de Pierre-Antoine, citadelle imprenable cette saison, représente un challenge des plus complexes. En février, les Héraultais, défaits 43 à 29 au terme d’une confrontation enlevée et houleuse, l’avaient constaté à leurs propres dépens. Mais au regard du niveau de performance affiché contre Toulon, aucune mission ne paraît impossible pour Ouedraogo, Tomas and co.