Dans quel état d’esprit êtes-vous avant cette rencontre face à Montpellier ?
Je pense qu’il ne faut pas rester sur de vieilles histoires. Montpellier est un adversaire, pas un ennemi. Le seul enjeu de cette rencontre est les 4 points qui nous permettraient de nous rapprocher de la H-Cup pour la saison prochaine. Je n’ai pas envie que ce match ressemble à ce que l’on peut voir parfois dans le football. On veut que les joueurs et le staff puissent venir à Mayol de façon tout à fait paisible et qu’il n’y ait pas d’évènement particulier. Nous n’avons pas de haine vis-à-vis des gens et à Montpellier, j’espère que c’est réciproque.

Quid de Rémy Martin ?
Il peut venir à Mayol ! Il sera peut-être sifflé par le public, ce qui n’est pas bien méchant, mais non seulement il peut venir à Mayol, mais nous avons le devoir de faire en sorte qu’il y vienne en toute sécurité et qu’il y soit bien accueilli. Comme tous les gens de Montpellier.

Olivier Missoup a-t-il digéré l’affaire ?
Je l’espère pour lui. Je pense que Missoup est un garçon intelligent et le seul enjeu de ce match est sportif. Il n’y a pas de comptes à régler avec Rémy Martin. La justice est passée. Il y a une notion en matière de droit qui s’appelle la prescription, et même si cela ne fait que quelques mois, il est bon parfois de l’appliquer.

Les Montpelliérains sont-ils dans la même volonté d’apaisement que vous ?
Il faudrait leur demander, mais je le souhaite. Il n’y a pas grand-chose à gagner dans un débat haineux. L’enjeu de ce match est sportif, point barre. En plus, nous sommes voisins donc appelés à cohabiter. Je préfère les joutes verbales concernant la « scooter cup » (pari lancé par Fabien Galthié la saison dernière, nldr), qu’ils ont d’ailleurs remporté deux fois, plutôt que les quelques dossiers que nous avons eu à gérer ensemble.

On vous trouve très calme…
J’ai décidé d’être le « lèche-bottes blues (référence à Eddy Mitchell) du rugby français jusqu’au premier week-end de juin (date des demi-finales du Top 14) ! Je trouve que tout le monde est très beau et très gentil dans le rugby, surtout à la « fédé ». Ils sont très beaux, très compétents, très bien… Il n’y a que des gens très bien dans le rugby ! Et jusqu’à ce premier week-end de juin, je serai le « lèche-bottes blues » du rugby français.