Mourad, vous avez finalement décidé de conserver Henson. Pourquoi ?

J’avais décidé de me séparer du joueur et puis je l’ai rencontré à deux reprises. J’ai été marqué par ses regrets et sa sincérité. Je me suis dit : « Pourquoi ne pas lui laisser une chance ? » J’ai alors fait le tour des joueurs et du staff, et malgré l’incident qui s’était passé, tout le monde voulait lui laisser une dernière chance. J’ai aussi compris que dans la vie, ce n’était pas aussi simple. Il n’y a pas d’un côté les bons et de l’autre les méchants. Chacun avait des torts et il n’y avait pas de raison qu’il n’y en ait qu’un qui paye.

Vous avez donc été touché par ses arguments …

Il a vraiment envie de rester à Toulon, d’être accepté par ce groupe et de faire des grandes choses avec nous. Il a compris qu’il devait passer un deuxième cap dans sa vie. Il a aussi compris qu’il n’avait plus de filet avec nous. A la prochaine bêtise, il n’y aura plus de sommation. Son avenir est désormais lié à sa fin de saison.

Cela signifie-t-il que vous ne tiendrez pas compte de cette affaire au moment d’envisager une éventuelle prolongation ?

Quand on décide de réintégrer, on efface ce qu’il s’est passé. Il y a une mise à pied, on en reste là et on repart à zéro. Sauf pour le côté sportif puisqu’on emmagasine ce qu’il nous a montré en deux matchs. Il aura sans doute l’occasion de montrer d’autres choses à Montpellier (ndlr : samedi) puisqu’il est à la disposition de Philippe Saint-André. Ce qu’il s’est passé en dehors du cadre sportif ne sera pas pris en compte.

A-t-il exprimé des regrets ?

Il a fait des excuses au groupe ce matin (lundi matin). Uniquement au groupe. Le staff et moi sommes sortis car cela ne concernait que le groupe. On appréhendait un peu l’entraînement, mais il y avait une excellente ambiance. Comme si nous avions percé un abcès.