Fabien Galthié, comment appréhendez-vous la reprise du Top 14, vendredi ?
On a beaucoup de blessés et beaucoup de joueurs qui reviennent de différents endroits avec leur sélection. On est dans l’incertitude totale. C’est le lot de toutes les équipes.

Avez-vous pu travailler durant cette coupure internationale ?
Oui, on bosse tout le temps. On a un effectif très réduit mais on travaille. On a eu dix jours de vacances et après on s’est entraîné pendant deux semaines. C’est bizarre, je ne sais pas trop ce qu’il va se passer. On était bien lancé et il va falloir redémarrer. C’est pareil pour tout le monde. Ceux qui vont s’adapter le mieux à la bizarrerie vont réussir !

Comment allez-vous vous y prendre pour battre Toulon, vendredi ?
Ça va être difficile. C’est une grande équipe composée de grands joueurs et soutenue par un grand public. Il y a « grand » partout. C’est un challenge. J’espère qu’on va être à la hauteur de ce grand public. J’espère qu’on va faire honneur à ce club et à ces gens-là. C’est l’objectif qu’on s’est fixé. On veut se faire honneur à nous-même. Quand on se mesure à des grands, on voit où on en est par rapport à eux.

L’animation offensive du RCT est souvent pointée du doigt. Qu’en pensez-vous ?
Ils ont une animation offensive très bien construite, qui s’appuie sur beaucoup de talents. C’est une équipe qui a de la confiance puisqu’elle a déjà gagné trois fois à l’extérieur. Ça veut dire qu’elle a quelque chose au fond. Je suis persuadé qu’elle a du fond de jeu. On ne se fait pas d’illusions sur ce qui nous attend vendredi.

« Je suis content d’être là »

Son jeu est principalement basé sur un fort engagement, non ?
Ça fait partie du rugby mais il n’y a pas que ça. Il vont mettre de l’engagement mais ce sont des bons joueurs donc il va y avoir de tout : du combat et de l’alternance. Ils vont nous poser beaucoup de problèmes partout sur le terrain.

Avez-vous profité de la trêve pour fixer de nouveaux objectifs à l’équipe ?
Non. On n’a pas réellement fixé d’objectifs. On veut faire du mieux possible. On va continuer là-dessus. On s’était fixé le maintien. On a gardé ça au fond de nous. On nous disait que l’équipe allait exploser et qu’on allait descendre. On le garde aussi, on y pense tout le temps.

En étant deuxième du classement, pensez-vous quand même à une qualification en Coupe d’Europe ?
On vise le mieux possible. On sait d’où on vient. On ne nous le répète plus mais on nous l’a dit assez souvent pendant un mois et demi. Pour savoir où on va, il faut savoir se retourner. On se souvient du mois de juillet.

Comment se passent vos relations avec les joueurs ?
Moi je suis content d’être là. Je ne sais pas si eux le sont. Par contre, je les emmerde, je suis chiant ! Le pauvre Julien (ndlr : Tomas, à côté de lui pendant l’interview), il n’en peut plus ! Quand ça ne va plus, il dégage. Je suis content, je n’attends rien de plus.

Avez-vous trouvé une formule dans la mise en place de votre jeu ?
On cherche toujours. On essaie d’élaborer. Par expérience, je sais que ça peut être le gouffre mais on peut aussi faire de très bonnes choses.