Poker menteur sur la Rade

Poker menteur sur la Rade

8 septembre 2011 - 21:57

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« Hier, j’étais à Marseille. Mais j’ai rencontré Nicolas Canteloup. Et comme il ressemble beaucoup à Bernard Laporte, beaucoup de gens ont fait la confusion dans la rue ! En plus, il l’a imité, cet imbécile ! Je lui ai dit : « Tu vas voir, tout le monde va croire que je parle avec Bernard Laporte ! ». Et ça n’a pas manqué… » La voix de Mourad Boudjellal se veut malicieuse. Souriante. A en croire le président du RC Toulon, c’est le célèbre imitateur de stars, et non l’ancien secrétaire d’Etat chargé des Sports, qui aurait été aperçu mercredi midi à ses côtés. Un argument déjà présenté quelques heures plus tôt par Laporte lui-même.

« Je n’étais pas à Marseille, c’était peut-être Nicolas Canteloup que vous avez vu », confiait mercredi soir l’ancien sélectionneur du XV de France. Toujours dans le déni, Boudjellal consent quand même à reconnaître les qualités de l’intéressé. « Ce que je peux dire sur Bernard Laporte, c’est que celui en costume, je ne le vois pas à Toulon. Le Bernard Laporte en survêtement, personne ne peut dire que ce n’est pas un grand entraîneur. »

Bref, à Toulon, on ne sait plus trop quoi penser. Qui croire. Et comprendre à qui profite, finalement, cette partie de poker menteur alors que, selon nos informations, Boudjellal et Laporte ont bien échangé et évoqué le possible remplacement de Philippe Saint-André, mercredi midi. Et qu’un accord entre les deux hommes, s’il n’est pas encore entériné, serait en tous cas imminent.

Une chose est sûre, ce flou artistique ne dissipe en rien le nuage gris au-dessus des crânes toulonnais. La sèche défaite à Mayol face à Clermont (0-17) ne passe toujours pas. L’annonce du départ de Philippe Saint-André aussi. A tel point que Mourad Boudjellal a contesté sur la place publique le professionnalisme et l’implication de son entraîneur.

« Le club est beaucoup plus important qu’une polémique entre Mourad Boudjellal et Philippe Saint-André, a lâché ce dernier, très marqué par les événements. Surtout quand des choses sont mises dans la presse et qu’elles ne sont pas totalement exactes… J’essaie d’être le plus professionnel possible. J’ai envie de voir demain (vendredi à Bayonne, Ndlr) 23 Toulonnais fier de leurs maillots, fiers de leur appartenance et s’envoyer pendant 80 minutes. » Et gagner. Pour éviter que l’ambiance, déjà viciée, ne devienne franchement irrespirable. Et que Saint-André ait, lui qui est sous la menace d’un chantage financier avec son président (ce dernier lui réclame une indemnité de départ, calculée en fonction du classement du club, Ndlr), à passer par la case débit.

Source RMC

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  1. Joël 9 septembre 2011 at 01h

    Pour gagner, il ne suffit pas que le manager cherche a insuffler l'envie. L'envie ça ne sert pas à grand chose quand on n'a pas une équipe prête au combat. Et le combat, c'est d'abord las fondamentaux. Une touche et une mêlée en tous points irréprochables. Mais ce n'est pas tout. Sur les rucks, on ne va pas aux champignons, mais gagner des ballons propres. ET en défense, on met à l'heure l'éqhipe adverse d'entrée de jeu: No pasarán.

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