Philippe Saint-André, comment jugez-vous cette victoire face à Montpellier (29-13) ?
On a réussi à se simplifier la vie dans ce match même si on a eu du mal à gérer les vingt dernières minutes. Montpellier est une belle équipe. Elle a bien conservé le ballon en première mi-temps. Mais nous avons été bien organisés et on a su marquer dans nos temps forts. On avait bien vu qu’ils étaient bien organisés sur le premier rideau défensif, moins sur les deuxième et troisième. On marque un bel essai comme ça.

Regrettez-vous de ne pas avoir pris le bonus offensif ?
C’est dommage car on aurait pu aller chercher le point de bonus. Mais on prend un essai et on finit un peu difficilement. Je suis tout de même content de la victoire. Montpellier n’a pas pris le point de bonus. On revient à cinq point d’eux au classement. A mi-championnat, on est dans les clous.

En mêlée, vos joueurs ont fourni un bel effort…
La mêlée est l’un de nos points forts depuis le début de saison. On l’a encore vu. Karl Hayman s’acclimate de mieux en mieux au championnat français. Je suis content de cette victoire. On avait décidé de ne pas faire jouer les internationaux qui n’étaient pas là pendant trois semaines. Suta a joué en numéro 6. On avait bien bossé pendant ces deux, trois semaines de trêve. Nous avons été assez cohérents dans ce que nous avons fait. C’est juste ce dernier quart d’heure qui me laisse un petit goût amer. On avait la possibilité de gagner avec le point de bonus. Mais on a battu cette équipe de Montpellier qui était deuxième du championnat et qui rentre avec zéro point. La soirée n’a pas été négative même si on veut toujours un peu plus quand on est entraîneur. Maintenant, on a une grosse semaine pour réintégrer les internationaux et préparer la confrontation face aux London Irish.

Avec ce succès, mais aussi avec vos quatre succès à l’extérieur cette saison, votre équipe reste dans le coup avec provisoirement une place de troisième…
Quatre victoires à l’extérieur, c’est bien. On regrette bien sûr les deux défaites à domicile (ndlr : Bayonne et le Racing-Métro), surtout celle contre Bayonne qui nous donne des regrets. On montre que nous avons vraiment un groupe avec des valeurs. A Toulon, dès que tu perds un ou deux matchs, tu as l’impression qu’il y a une crise. Même dans les périodes compliquées, nous sommes restés solidaires et cohérents. Mes joueurs réagissent. Quand on a perdu à domicile, on a gagné à l’extérieur la semaine suivante. On perd contre Bayonne, on gagne à Biarritz. On perd contre le Racing, on gagne à La Rochelle. Cela veut dire que mes joueurs sont solidaires et mouillent le maillot pour le RCT.