Six places pour neuf ( Source Rugby 365 )

Six places pour neuf ( Source Rugby 365 )

24 mars 2011 - 8:11

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Six points. C’est le maigre écart qui sépare le troisième, Castres, du neuvième, Perpignan, à cinq journées du terme de la saison régulière du Top 14. Rarement le championnat n’aura été aussi serré à ce moment de la saison. Neuf équipes peuvent encore prétendre aux phases finales avant le dernier sprint. Le Stade Toulousain est sans doute la seule exception. Leader avec 69 points, soit six sur son poursuivant direct, Montpellier, dix sur le troisième et seize sur l’USAP, le champion d’Europe en titre a quasiment déjà validé son billet pour la suite des événements. Pour le reste, tout semble ouvert. « Plus la fin du championnat approche et plus la pression monte, souligne l’entraîneur castrais Laurent Travers avant la réception du RCT. Tous les clubs ont quelque chose à jouer, que ce soit pour la qualification ou pour le maintien. Et plus on approche de la fin et moins il y a de jokers et de possibilités de rattraper les autres équipes ou de se maintenir à niveau. On est dans une situation où, avec le peu d’écart entre les équipes, une défaite nous obligera à récupérer des points. On sait que cela va se jouer aussi sur le mental et qu’il ne faudra rien lâcher. »

L’an passé, Perpignan, Toulon, Clermont, Toulouse, Castres et le Racing-Métro s’étaient qualifiés. Cette fois, de nouveaux prétendants n’ont pas dit leur dernier mot. Actuel cinquième, Biarritz, qui avait échoué de peu malgré une nouvelle grosse fin de saison, en fait partie. Bayonne aussi. Treizième à l’issue du dernier championnat mais sauvé grâce à la rétrogradation administrative de Montauban, l’Aviron est toujours dans la course. Tout comme Montpellier que personne n’attendait à ce niveau. Dans le trio de tête une bonne partie de la saison, Fulgence Ouedraogo et ses partenaires pointent aujourd’hui à la sixième et dernière place qualificative. « Nous sommes dans le money-time, reconnaît l’entraîneur Eric Béchu. Dimanche, on va affronter le Stade Français qui jouera sa dernière chance. S’ils perdent, leur saison est finie. Nous avons peur mais j’espère que c’est une peur saine. De notre côté, nous ne voyons pas plus loin que ce match. Il faut gagner pour avoir le droit de profiter de notre bon début de saison. » Ne pas tout gâcher si près du but. Déjà passés à la trappe la saison dernière, les Parisiens abattront leur dernière carte à Montpellier.

Avec seulement 48 points, on voit mal comment le club de Max Guazzini pourrait sauver la face. « Si l’on gagne nos six derniers matchs, on ne sait jamais…. », lâche, sans y croire, l’entraîneur Michael Cheika. Pour Perpignan, à la peine ces derniers mois et seulement neuvième, tout reste en revanche possible au regard de ses dernières prestations et du calendrier à venir. La lutte s’annonce malgré tout intense en raison de l’émergence de nouveaux candidats aux dents longues dont le Racing et Toulon mais aussi Castres, moins clinquant mais aussi efficace. « Le Racing et Toulon sont deux clubs qui ont à leur tête des industriels, qui ont importé leur logique d’entreprise dans leur structure, constate Yannick Bru, l’entraîneur des avants toulousains. Ils savent parfaitement évoluer en milieu concurrentiel et on voit qu’ils prennent des décisions rationnelles, rapides et efficaces. Il va falloir s’habituer à voir ces deux équipes tout en haut de la hiérarchie. Il y a une nouvelle donne concurrentielle dans le rugby français, et il est évident qu’il faudra compter avec eux dans l’avenir. » Peut-être même dès ce printemps.

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